Billet - Elimination, un mal pour un mal
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Nous vous proposons un billet d'humeur de Florian Sabathier après la rencontre d'hier soir face à Francfort.
Ce soir Bordeaux recevait une équipe de Francfort qui était accompagné par plus de 11.000 de ses plus fervents supporters. Le match fut quelconque avec un Bordeaux dominateur mais stérile.
Aucun des joueurs n'a su faire la différence, aujourd'hui le problème est bien au-delà de la défaite pour le 100ème match européen des bordelais à Chaban-Delmas (et sans doute le dernier dans cet antre). Bordeaux s'insère dans le précipice qu'il a crée depuis quelques temps déjà. Cette équipe ne cesse de décevoir et le manque de supporters n'en n'est que plus criant. Si on se rappel bien, jamais le club n'a connu des affluences si faibles. Imaginons si ces 10.000 allemands n'étaient pas venus ? Le stade sonnerait-il encore plus creux ? C'est une possibilité.
La dramaturgie de ce match ne peut qu'amener encore plus de lassitudes aux quelques fervents supporters qui restent dans la Belle Endormie. Le constat est si criant lorsqu'on voit des joueurs qui ne se battent pas, qui abdiquent à la moindre difficulté. Oui, cet état d’esprit agace et lasse. Ce club historique du football français s'éteint un peu plus chaque jour et coule dans l'anonymat.
Oui Bordeaux ne plait plus et tous les fans de sport se tournent désormais vers une équipe de l'Union Bordeaux-Bègles qui joue certes le maintien, mais qui propose une qualité de jeu tout autre vis-à-vis des footballeurs. Ils se battent sans relâche pour maintenir ce club dans l'élite du rugby français.
Alors oui Bordeaux n'a pas de moyens, mais les actionnaires et autres propriétaires de ce club ne se rendent pas compte qu'ils coulent un club, une institution. A force de serrer les vis, la ceinture, la marge de manœuvre du club sur le plan sportif s'en ressent et la facture se paie aujourd'hui.
Car si ce club coule définitivement à des échelons inférieurs, le club ne s'en relèvera pas c'est une certitude, et il risque de tomber dans un cruel anonymat. Ce club qui a, dans son passé, écrit les plus belles pages du football français sur le vieux continent avec des épopées de 85 ou de 96 pour ne citer qu'elles.
Ce club qui m'a tant fait rêvé, à qui je laisse une place dans mon coeur, voit ma passion s'en meurtrir jour après jour. La lutte acharnée de l'espoir ne suffit plus. Un retour au premier plan ? Un Phoenix qui renait de ses propres cendres ? Je n'y crois plus !
F.S