Bordeaux - Lyon, symbole du mal des girondins

28/04 - 16:08 | Il y a 7 ans
Bordeaux - Lyon, symbole du mal des girondins

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Les Bordelais se sont une nouvelle fois inclinés hier, face à Lyon (2-3). C’est la troisième défaite de suite des Homme de Paulo Sousa. Encore une fois, ils n’ont joué que par intermittence. Si ce n’est pas l’heure du bilan, c’est celle des interrogations.

Une défaite amère, encore une fois. Comme la semaine dernière, à Nîmes, les coéquipiers de Jimmy Briand ont d’abord mené au score, avant de se faire rejoindre puis dépasser. Comme la semaine dernière, quelques actions prouvent qu’il y a un potentiel à exploiter dans cette équipe. Mais ces quelques coups d’éclat ne sont que l’arbre qui cache la forêt. Car en effet, durant la majeure partie du match, ça a été le néant, ou presque, côté bordelais.

L’entame de match, tout d’abord, a été calamiteuse et particulièrement ratée. Une possession abandonnée au profit des Lyonnais, un manque criant de justesse technique, une passivité défensive, notamment au milieu de terrain et surtout une pléiade d’erreurs individuelles, dont celle d’Otavio, qui amène le premier but des Gones (14’). Les Girondins ont passé les 20 premières minutes acculés dans leur camp, ne sachant pas quoi faire du ballon quand ils l’avaient dans les pieds. Mis à part Jimmy Briand qui proposait des solutions, en décrochant pour toucher le ballon, le cuir circulait la plupart du temps, entre les défenseurs et le milieu Otavio-Basic.

LA POSSESSION, ENJEU DÉTERMINANT ET FACTEUR DU RÉVEIL BORDELAIS

Pendant ce match, les Girondins ont toujours essayé de baser leur jeu sur la possession du ballon, commençant systématiquement les actions avec des relances courtes de Benoît Costil. Si ce jeu, qui présente des risques, a été nocif aux Bordelais lors des premières minutes, c’est aussi que les lyonnais avaient mis en place un gros pressing. Sauf que, après leur but, les Gones ont abandonné le pressing intensif et ont laissé passivement les Marine et Blanc imprimer leur rythme. C’est grâce à cela, que les joueurs de Paulo Sousa qui incitait inlassablement ses hommes à faire les efforts, ont réussi à se montrer dangereux et à obtenir des fautes.

C’est d’ailleurs à la suite d’un coup-franc, que l’ancien lyonnais Jimmy Briand, parvient à égaliser, en ajustant parfaitement Anthony Lopes de près (34’). Désormais lancés, les Marine et Blanc n’ont plus peur de sortir de leur camp, et développent même de sublimes séquences, qui font oublier la morosité du début de match. Des séquences collectives parfaitement réalisées, avec en point d’orgue un contre rondement mené : Basic lance De Preville, qui sollicite le une-deux avec Briand, puis fini par pousser le ballon dans le but (38’). Transcendés, les Girondins vont tout de même souffrir en fin de première mi-temps. Ils rentrent cependant aux vestiaires avec un avantage d’un but (2-1).

 L'ERREUR DE KOUNDÉ, TOURNANT DU MATCH

Les coéquipiers de Benoît Costil démarrent tambour-battant le deuxième acte. Guidés par l’étincelant duo Briand-De Preville, on se dit alors que c’est une victoire qui se profile, et avec la manière. Ce début de deuxième période rappelle la première mi-temps convaincante du match à Nîmes. Un constat saute d’ailleurs aux yeux : quand Basic est au niveau, c’est toute l’équipe qui se met à bien jouer. Cette euphorie n’est pourtant que de courte durée, après 22 minutes dans le deuxième acte, Jules Koundé commet une énorme erreur de relance. Le ballon profite à Nabil Fékir qui élimine, avant de servir Maxwel Cornet sur un plateau. Ce dernier propulse le ballon dans les filets.

Les Girondins ne relèveront plus la tête. Seulement 4 minutes après, Moussa Dembélé, fraîchement entré en jeu, marque après être parti dans le dos de la défense. Son but est refusé pour hors-jeu, mais l’arbitre, Benoît Bastien, adresse un carton rouge à l’encontre de Vukasin Jovanovic. Le défenseur serbe aurait insulté l’arbitre de touche, qui n’a pas levé assez vite son drapeau. Une sanction qui peut sembler sévère, mais une situation qui prouve encore une fois l’immaturité des Bordelais, qui n’arrivent pas à se canaliser dans les gros matchs (cf. Pablo lors de Bordeaux – Marseille). À 10 contre 11, les Girondins vont subir une attaque-défense. Pablo et Koundé ont sauvé les meubles plusieurs fois en fin de match, mais s’inclinent une troisième fois sur une frappe de Dembélé (2-3, 85e). Le score ne bougera pas.

L'EFFET PAULO SOUSA SE FAIT ATTENDRE

Même s’il ne doit pas prendre la responsabilité de ce troisième but, Zaydou Youssouf en est à l’origine, en dégageant mal le ballon dans la moitié de terrain bordelaise. Il est le symbole de l’inutilité des 3 entrants bordelais dans ce match. En effet, tout comme Benrahou, qui apparaissait pour la première fois en Ligue 1, et Palencia, entré pour palier à l’expulsion de Jovanovic, Youssouf a été invisible. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que l’ont reproche au milieu de terrain bordelais sa discrétion sur le terrain. Paulo Sousa a donc été décevant dans ses choix. Il a tenté Benrahou, mais ce n’était peut-être pas le bon match. Les 3 changements n’ont pas soulagé l’équipe comme espéré.

Le coach portugais, doit-il revoir sa tactique ? Avec seulement une victoire en 6 matchs depuis son arrivée, il a en tout cas un bilan négatif avec les Girondins. Le match d’hier face à Lyon n’est que la confirmation de ce que pensent tous les observateurs : Bordeaux doit se renforcer, et vite. Un équilibre doit être trouvé pour l’année prochaine. En attendant, les Marine et Blanc feraient mieux de regarder derrière eux au classement en cette fin de saison.

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