À bout de souffle [Joueur par joueur Bordeaux-Marseille]
© Iconsport
Contraints de concéder le match nul (1-1) par une équipe de Marseille qui aura eu le plus souvent la possession, les Girondins ont beaucoup couru après le ballon en se fatiguant dans cet exercice ce qui leur aura coûté l’égalisation. Le milieu composé de Sankharé, Vada et Plasil a été le symbole de ces difficultés.
Cédric Carrasso : Battu par une frappe de près de Gomis sur laquelle il ne peut pas grand chose, le gardien girondin a assuré le travail en s’imposant régulièrement dans sa surface pour soulager l’équipe. Un match serein et convaincant.
Youssouf Sabaly : Assez lointain au marquage en première période, il a été plus performant lors de ses rares montées. En seconde période, on notera ses interventions pour couvrir son axe central sur quelques ballons chauds.
Jérémy Toulalan : Replacé en défense centrale devant la pénurie à ce poste, il a excellé grâce à sa vision du jeu, notamment en deuxième mi-temps ou des anticipations dans la surface ont permis de couper le jeu marseillais et d’empêcher des actions cruciales.
Vukasin Jovanovic : Une rencontre mitigée pour le défenseur serbe qui a mis du temps à se lancer en ayant régulièrement du retard au moment de jaillir de sa défense. Gêné par le jeu dos au but de Gomis, il a progressivement réussi à devenir plus tranchant dans ses interventions, même si l’attaquant de Marseille le devance sur le but égalisateur.
Diego Contento : Une première mi-temps agressive et un bel esprit défensif à défaut d’avoir attaqué, et une deuxième période loupée. L’ancien défenseur du Bayern se fait déposer par Thauvin sur le but marseillais et a vécu le même cauchemar sur une accélération de Sanson qui aurait pu amener le deuxième but marseillais sans une maladresse offensive des Olympiens.
Valentin Vada : Très peu de ballons touchés et un match passé à courir dans le vide. Sur les rares ballons en sa possession, le milieu argentin n’a pas assuré en jouant dans le dos de ses partenaires. Remplacé par Gaëtan Laborde à la 72eme minute.
Younousse Sankharé : Sans impact physique, trop discret dans le pressing qu’il n’exerça franchement qu’une seule fois aux alentours de la 70eme minute, et imprécis dans ses passes. L’ancien lillois a marqué le pas sur cette rencontre face à Marseille.
Jaroslav Plasil (cap) : Le capitaine des Girondins a lui aussi passé le plus clair de son temps à courir, regardant passer le ballon d’une aile à l’autre en toute impuissance. Sans la possession du ballon, ces rencontres deviennent trop compliquées pour l’expérimenté milieu de terrain girondin.
François Kamano : Avec des dribbles souvent téléphonés et un manque de vitesse dans l’exécution de ses gestes, il n’a pas fait un match qui restera dans les mémoires. Bien placé dans la surface, sur son côté gauche, il manque aussi une belle occasion de donner un avantage plus conséquent à Bordeaux en frappant au dessus en fin de première mi-temps. Remplacé par Adam Ounas à la 63eme minute.
Malcom : Son accélération et sa passe sur l’ouverture du score de Rolan sont parfaites et semblaient donner un ton enlevé au match du Brésilien. Beaucoup plus volontaire et vrai dans ses initiatives que Kamano, il n’a pas retrouvé la qualité remarquée sur le but bordelais, ne réussissant pas à faire décanter ses initiatives offensives, malgré des tentatives répétées de débordements ou de percussion vers la surface.
Diego Rolan : Placé dans la surface au bon endroit pour conclure et offrir l’ouverture du score à Bordeaux (2eme minute), l’international uruguayen a livré une première période courageuse en faisant beaucoup de pressing et en proposant des solutions en pointe de l’attaque. Usé par son travail ingrat, il manque de force pour doubler la mise en deuxième période sur une tête miraculeusement sauvée par Pelé. Une prestation encourageante malgré un contexte de match où Bordeaux a peu réussi à mettre Marseille sous pression offensive.
Jocelyn Gourvennec : En gardant son 4-3-3 malgré les problèmes liés à la défense centrale et au recul de Toulalan, l’entraîneur bordelais a privilégié la fiabilité de son système. Face à des Marseillais qui s’approchaient facilement de la surface girondine en prenant le pas sur le milieu bordelais, le coach bordelais a préféré miser sur la confiance mise dans ses joueurs plutôt que sur des changements à la mi-temps pour permettre à son équipe de remonter un peu le terrain. L’égalisation marseillaise, logique après de nouvelles phases de domination sur le milieu girondin, a poussé l’entraîneur bordelais à passer en 4-4-2 avec les entrées de Laborde et Ounas qui n’ont rien donné.
Par Florian RODRIGUEZ