Déconfiture pour tout le monde [Retour sur Toulouse-Bordeaux]
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Sur une pelouse exécrable, les Girondins ont coulé à la fois individuellement et collectivement (4-1). Déjà distancés au bout de huit minutes de jeu, les Bordelais ont offert un florilège d’erreurs menant à une première défaite logique.
Jérôme Prior : Sa sortie sur le premier but toulousain d’Issa Diop fait mal (1-0, 4eme minute). S’il n’est pas le seul responsable, on ne peut occulter son temps de retard. Une action qui semble l’avoir assommé avec une absence de réaction sur le deuxième but de Jullien, même s'il n’était peut-être pas évident de sortir le ballon. Sur le troisième but de Braithwaite sur coup-franc (68eme), il est trop court pour intervenir. Soirée très compliquée pour le numéro un bordelais.
Youssouf Sabaly : Accrocheur, et souvent accroché par ses adversaires - sans que cela ne soit tellement sanctionné de la part de M.Chapron - il a été tout de même assez imprécis dans ce qu’il a entrepris. Une prestation très moyenne.
Frédéric Guilbert : Largement battu de la tête par Christopher Jullien sur le deuxième but (2-0, 8eme minute), il a souvent été mis en difficulté physiquement, surtout sur les corners face à Jullien. On pourra s’interroger sur ce choix de marquage individuel. Avec 1m77 contre le mètre 96 de Jullien, Guilbert n’était peut-être pas le choix le plus évident. Son attitude sur le 4eme but de Braithwaite est la cerise empoisonnée sur un gâteau bien amer.
Nicolas Pallois : À l’instar de Guilbert, il est passé à côté de son match. Ses longs ballons en première mi-temps lors des phases de possession étaient inutiles avec une attaque Ménez-Rolan pas vraiment spécialiste du jeu de tête. Pris de vitesse, pas assez précis techniquement, il s’est montré fébrile. Pour couronner le tout, il est exclu à la 93eme minute après deux cartons jaunes. Le Pallois des deux dernières saisons est encore loin.
Maxime Poundjé : Il est retombé dans ses travers en étant dominé physiquement par ses adversaires directs. Pire, à l’image d’un centre totalement manqué en première mi-temps, son apport offensif a été très insuffisant alors que c’était son point fort depuis la reprise.
Jaroslav Plasil : Encore un match difficile pour le capitaine bordelais qui n’a jamais réussi à jouer juste et à faire avancer le jeu de son équipe en alimentant ses milieux offensif. Pas dans le bon tempo, il a aussi été absent dans la récupération. Directement responsable sur le 4eme but de Braithwaite avec une passe manquée pour Thelin (82eme minute). Il adresse une passe décisive pour le même Thelin sur l’unique but girondin, ce qui ne peut malgré tout relever l’impression d’ensemble.
Jérémy Toulalan : Première très difficile pour l’ancien monégasque qui a souvent été pris par l’intensité de l’adversaire. On attendait son punch défensif pour soulager la défense, ce fut manqué. Alors qu’il montait en puissance sur les amicaux, sa suspension face à Saint-Etienne semble lui avoir coupé les jambes.
Thomas Touré : Jocelyn Gourvennec ne s’y est pas trompé en le faisant sortir à la mi-temps. Son jeu en dilettante a coûté dans les rares offensives bordelaises. Sans application, difficile pour lui d’être décisif. Une déception vis-à-vis de ses sorties en matchs amicaux puis face à Saint-Etienne. Remplacé par Adam Ounas qui n’a guère fait mieux en 45 minutes. À sa décharge, le temps de jeu lui manque après sa blessure pendant la préparation.
Malcom : Inexistant. Ses rares mouvements vers l’avant l’ont inexorablement amené à s’empaler sur les défenseurs toulousains par de mauvaises conduites de balle. Seul son coup-franc sur l’angle de la transversale à la 75eme minute vient relever un peu son match.
Diego Rolan : Il a beaucoup couru, mais a trop souvent déserté l’attaque où il était censé évoluer. L’attaquant uruguayen a essayé de participer au jeu non sans déchet, et il s’est fait remuer par ses adversaires sans être en mesure de répondre. Remplacé par Isaac Kiese-Thelin à la 74eme minute. L’attaquant suédois a sauvé l’honneur de la tête à la 90eme minute (4-1) sur un centre de Plasil, sans avoir eu par ailleurs d’autres occasions de s’illustrer, mais son but est largement suffisant dans le contexte du match.
Jérémy Ménez : Un match plus que transparent pour l’ancien milanais, qui n’a pas non plus reçu de ballon exploitable, l’équipe se bornant à allonger le jeu et à ne pas construire. Ses appels de balle n’ont pas non plus été évidents. Remplacé à la 68eme minute par François Kamano qui n’a rien proposé de probant, dans un collectif déjà à la dérive.
Par Florian RODRIGUEZ