Depuis deux matchs Vladimir Petkovic a changé sa formule

13/12 - 16:40 | Il y a 3 ans
Nous avons observé le changement de style de jeu opéré depuis deux matchs par Vladimir Petkovic, le coach des Girondins. Analyse.
Depuis deux matchs Vladimir Petkovic a changé sa formule

© Iconsport

Beaucoup de soulagement. Tel était le sentiment des joueurs bordelais après la victoire contre Troyes, ce dimanche. Repositionnés en 4-4-2 depuis 2 matchs, les Girondins de Bordeaux viennent d'enchaîner deux matchs sans défaites.

Après tant de tâtonnement tactique, Vladimir Petkovic semble avoir trouvé sa formule : une équipe regroupée avec deux lignes de 4, capable de se projeter très vite vers l’avant après la perte du ballon.

Le 4-4-2 : un classique de la Ligue 1

 

Une volonté d’exploiter au maximum les transitions offensives dans un 4-4-2 qui n’est pas sans rappeler certaines équipes de Ligue 1, cette saison. Brest, l’OGC Nice, Lille ou encore le FC Nantes la saison dernière, évoluent tous dans ce système. Avec les résultats que l’on connaît.

En effet, depuis le repositionnement des joueurs bretons dans ce système, les hommes de Michel Der Zakarian ont gagné 6 matchs sur 7. Nice et Nantes sont quant à eux dans le Top 5.

Si nous comparons les stats de Brest et de Bordeaux quand elles évoluent dans ce système, leur taux de possession quasi identique nous interpelle. En effet, sur les 7 derniers matchs de Brest, les Bretons affichent une moyenne de possession de 38%.

Ainsi, Bordeaux affiche 32% de possession en moyenne face à Lyon et Troyes. Une statistique  lourde de sens quand on sait que Bordeaux avait eu jusqu'à 56% de possession contre Nice lors de la 4e journée. Le changement s'est opéré.

Lacoux et Rémi Oudin pièce maîtresse

 

Sur ces deux matchs, Vladimir Petkovic a décidé de miser sur Tom Lacoux dans son milieu à deux. Un choix qui n’est pas anodin. En effet, par sa capacité à mettre de l’intensité et son profil plus défensif, le milieu de terrain bordelais vient renforcer l’axe central et une charnière centrale très perméable depuis le début de saison. 

Au côté d’un joueur plus créatif comme Fransergio ou plus box to box comme Jean Onana, Tom Lacoux équilibre l’organisation bordelaise sans brider la créativité des Adli ou Fransergio.

Le profil de Lacoux dans ce 4-4-2 n’est pas sans rappeler celui de Benjamin André à Lille, ou encore de Pablo Rosario à Nice. Deux clés de voûte de leur formation respective.

Autre fait majeur de ce système pour Bordeaux, l’animation côté gauche. L'association Mangas-Oudin fonctionne de mieux en mieux. Preuve en est, le premier but bordelais inscrit par le défenseur troyen Yoann Salmier contre son camp suite à un centre de Mangas consécutif à un décalage de Rémi Oudin. 

L'attaquant bordelais est plus libre de ses mouvements et donc plus dangereux. Le fait que Oudin connaisse parfaitement ce système depuis sa période rémoise avec David Guion n’est pas étranger à cela. 

Le positionnement d’Adli

 

Si Vladimir Petkovic peut se satisfaire des points positifs cités ci-dessous, le coach helvète sait que beaucoup de choses sont encore perfectibles dans le 4-4-2 des Marine et Blanc. Notamment le rôle de Yacine Adli.

Le milieu de terrain bordelais a perdu 14 et 13 ballons sur les deux précédentes rencontres. Trop haut, l’ex-joueur parisien a du mal à influer sur le jeu bordelais. Charge à lui de descendre d’un cran à la récupération bordelaise pour orienter le jeu et libérer des espaces entre les lignes adverses.

En outre, sur les deux derniers matchs, le jeu bordelais penche majoritairement sur le côté droit (43% contre 38% sur le côté gauche), sans réel impact pour le moment.

Preuve en est ni Kwateng ni Alberth Ellis n’ont réussi beaucoup de centres. Un manque d’automatisme qui va devoir être vite corrigé si Vladimir Petkovic veut faire de son 4-4-2 : une machine bien huilée.

 


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