Florian Brunet : “Je veux lancer un appel au secours”

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Invité, dans l'After Foot sur RMC hier, Florian Brunet, porte-parole des Ultramarines, est revenu sur les conflits à Bordeaux. Il évoque le départ du préparateur physique Éric Bédouet mais aussi le nouveau logo du club. Extraits.
Un rassemblement inédit
"Je suis en train de vous dire que ce qui s'est passé samedi, on connaît tous très bien le football et le monde des tribunes, est quelque chose de vraiment extraordinaire et presque inédit. Il y’a 3000 personnes qui, pendant une pandémie qui n'est pas finie et en prenant des risques pour leur vie, se sont rassemblées derrière une banderole qui s'appelle « Nous Les Girondins ». Le premier message c'était : Longuépée démission.
Ce n'est pas un problème de personne, c'est un problème d'idéologie. Jamais dans l'histoire du football français une personne n'a suscité autant de colère. Ces 3000 personnes, qui se sont réunies samedi, je voudrais leur rendre hommage. Je suis fier de ce peuple Girondin qui est attachant, fidèle et passionné."
Un mépris perpétuel
"Je vais vous dire quelque chose qui symbolise vraiment ce qui se passe actuellement. Quelque chose qui s'est passé il y a quelques heures. Il y'a monsieur Éric Bédouet, qui nous a quittés et qui était au club depuis 2005. On le connaît tous. Il a entraîné plusieurs fois l'équipe première en pompier de service avec brio et surtout avec une grande humilité.
Le club ne lui a pas rendu hommage. Ce soir le club a préféré rendre hommage à Puma pour la fin du partenariat. Et Éric Bédouet,qui est un personnage apprécié de tous, est méprisé. Et ça, c'est totalement symptomatique de ce que l'on vit depuis que Frédéric Longuépée est à la tête du club : c'est du mépris perpétuel."
Une collaboration avec tous les politiques
"Nous, on a toujours travaillé avec les politiques : on a travaillé avec la droite, avec la gauche, avec tous les partis politiques et notamment pour la construction du nouveau stade. On a toujours parlé avec tout le monde et fait attention de ne pas parler plus à l'un qu’à l'autre. On a toujours travaillé en bonne intelligence. Monsieur Hurmic, contrairement à ce que certains pensent, suit le dossier Girondins depuis des années et nous le connaissons très bien.
On avait débattu ensemble de la construction du nouveau stade : il n’était pas pour, nous, on lui expliquait qu'on était plutôt favorable. On avait ensuite discuté longuement avec lui de la reprise du club. Et il a été le seul à voter contre la reprise au conseil municipal. Monsieur Hurmic n'est pas un passionné de football, comme nous le sommes, mais il s'intéresse aux Girondins parce que c'est un patrimoine de la ville."
Un appel au secours
"Monsieur Longuépée nous a fait son grand retour dans les médias. Ça a été une grande journée très préparée par son directeur de communication. Une longue interview à Sud-Ouest qui est symptomatique. Et puis en même temps la sortie du logo. Les gens sont révoltés. Je profite de mon temps pour lancer un appel au secours.
Ça devient dangereux ce qui se passe aux Girondins. Les gens deviennent fous. Ce qui se passe avec le logo c'est une atteinte à l'histoire. On change le nom, c'est plus Girondins de Bordeaux, c'est Bordeaux Girondins. On enlève les croissants de la ville. Les gens dans ce contexte actuel se sentent complètement bafoués et ça a soulevé une véritable révolte cet après-midi à Bordeaux."
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