Gillot évoque sa fin d'aventure bordelaise

07/12 - 18:22 | Par la rédaction | Il y a 11 ans

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Avant d'entraîner le Shanghai Shenhua, Francis Gillot avait été à la tête des Girondins de Bordeaux. Dans une longue interview accordée à FranceFootball, il est revenu sur sa fin d'aventure bordelaise, avec une amertume criante : 

"C’était dur (cette fin d'aventure bordelaise) et surtout injuste car beaucoup de conneries ont été dites. Je n’aime pas ça. On a dévalorisé ce que j’ai fait alors que j’ai effectué de très très bonnes choses à Bordeaux. Mais il y avait des intérêts personnels chez les journalistes pour placer d’autres personnes à ma place. On termine cinquième lors de la première saison, ensuite on fait un huitième de finale de Coupe d’Europe, on gagne la Coupe de France, le club me demande de re-signer. C’était inespéré par rapport à leur souhait. Et la dernière année (2013-14), parce qu’on ne finit que septième, tout le monde me tombe sur le dos [...] Un jour, après un match face à Tel-Aviv où il n’y avait que 6 000 personnes dans les tribunes à Bordeaux, j’ai dit que la Coupe d’Europe n’intéressait personne. La Ligue Europa intéresse Liverpool, Séville parce qu’ils sont capables de l’emporter, mais nous ? L’année d’avant, on fait un huitième de finale qui était déjà inespéré. Qu’on dise que je n’aime pas la Coupe d’Europe alors que j’ai environ cinquante matches au compteur, que je me suis qualifié quatre fois pour une compétition européenne, avec deux huitièmes à la clé, c’est quand même un peu fort de café. Il faut voir les compositions d’équipes que j’ai faites cette année-là ! Je n’ai pas envoyé les U15 à Francfort ou à Tel-Aviv ! J’ai fait comme tous les entraîneurs font, c’est-à-dire qu’ils utilisent leurs vingt joueurs sous contrat, ni plus, ni moins. Et aujourd’hui, regardez, les clubs français ne passent pas tous le premier tour ! Le petit Français pense toujours que le club de son pays est meilleur que les Allemands, Turcs. C’est la suffisance française...".

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