Jérôme Rothen : "Ils ne sont pas responsables qu'un débile rentre sur le terrain"

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"C'est un acte isolé, il doit être puni"

Jérome Rothen : "À Bordeaux, c'est un acte isolé. Et encore une fois, tu as 42 000 personnes, tu n'es pas à l'abri qu'il y ait un imbécile qui se dise « tiens, je me donne le droit d'aller sur le terrain et puis je me donne le droit d'aller agresser un joueur.

C'est un joueur ou un acteur, peu importe, ça aurait pu être un ramasseur de balles, ça aurait pu être un membre du staff, peu importe, ou un dirigeant. Mais cet homme-là, c'est un acte isolé, il doit être puni. En interdisant le fait de venir comme ça, vu que tu n'as plus de grillage aujourd'hui dans les stades, et on sait pour quelle raison... Parce qu'il y a eu des drames contre les grillages.

Je ne vais pas refaire l'histoire, mais ils ont retiré les grillages parce que quand les gens deviennent complètement cinglés, ils ont l'impression d'être dans une cage et il y a eu des gens écrasés sur les grillages. Donc à partir de là, c'était bien qu'il n'y ait plus de grillage. Mais le problème, c'est que ce n'est pas parce qu'il n'y a plus de grillage que ça te donne le droit de rentrer sur le terrain"

"Tu dois avoir des sanctions exemplaires"

"Un orteil sur un terrain, quel que soit, si tu n'es pas violent ou pas, tu dois être puni. Puni gravement. Et encore plus quand c'est une agression, comme ça a été le cas là, tu dois avoir des sanctions exemplaires. Mais ça dépasse même le cadre du football, c'est dans la société. Point final. Les sanctions exemplaires dans le cadre d'une enceinte sportive, c'est que cette personne-là qui a agressé le joueur de Rodez, doit plus mettre les pieds dans n'importe quelle enceinte sportive à vie. Point final. Une fois que tu fais ça, mais tu crois que déjà ils vont réfléchir à deux fois. Alors les imbéciles vont continuer peut-être à rentrer... mais sur ce cas-là, moi j'ai du mal à punir 42 000 personnes quand c'est une personne qui part en vrille. Voilà, ça c'est aussi simple que ça.

Maintenant, le joueur de Rodez, écoute, franchement, de là à dire qu'il y a une commotion cérébrale quand tu vois le geste, on sait pourquoi il est resté au sol. Et c'est ça moi qui m'interpelle. Et pour la commission de discipline, moi j'ai envie, vu que le dossier est en instruction, j'ai envie de sanctionner la personne qui est rentrée et qui a fait arrêter ce match-là. Par contre, pour le sport, pour la Ligue 1 ou la Ligue 2, le match doit être rejoué. Il faut reprendre au score au moment de l'arrêt ? Il doit être rejoué, oui, parce que Rodez menait. Donc tu ne vas pas les sanctionner en plus. Parce que voilà, c'est aussi simple que ça. Le match doit reprendre à la 23e minute du jeu et tu finis le match. Et au moins, il y aura Annecy qui regardera. Ils vont prier pour que Rodez ne gagne pas et comme ça, ils seront maintenus. Et puis si Rodez gagne sur le terrain, voilà.

Après Bordeaux, moi j'ai aussi du mal à sanctionner, vu que c'est un acte isolé, à sanctionner le club avec des retraits de points. Les joueurs, les dirigeants, en quoi ils sont responsables de ça ? Vu que tu n'as plus de grillage. Ils ne sont pas responsables qu'un débile rentre sur le terrain quand même."

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