Rachat Girondins : l'avenir du club se joue cette semaine

14/06 - 15:12 | Il y a 3 ans
La vente des Girondins de Bordeaux agite toutes les discussions chez les supporters du club au scapulaire. Après 3 ans de déroute, les amoureux du club espèrent un sursaut positif. Pourtant, ça ne se bouscule pas pour racheter le club.
Rachat Girondins : l'avenir du club se joue cette semaine

© Iconsport

Une aubaine pour M6

100 patates. C’est le prix de vente des Girondins de Bordeaux au duo GACP King Street en octobre 2018. Cette somme exorbitante marque sans doute le début de la fin pour le club des Girondins. Le pigeon GACP King Street a comblé le groupe M6 qui a sauté sur l’occasion de vendre le FCGB pour la somme de 100M€.

Une valeur du club surévaluée par Nicolas de Tavernost, président du directoire de M6, et Stéphane Martin, alors président des Girondins. Plus c’est gros, plus ça passe. De plus, les deux hommes ont sans doute fermé les yeux sur le montage financier et un business plan farfelu des Américains. Les loups sont entrés dans la bergerie. 

GACP pille les ressources des Girondins sous les yeux de King Street

GACP et son homme de main Hugo Varela, au rôle obscur de conseiller sportif représentant de GACP au FCGB (NDLR il n’était pas dans l’organigramme), organise son enrichissement et celui de ses amis. La masse salariale explose. Nous vous passons les détails. Nous ferons de même, sur la présidence désastreuse de Frédéric Longuépée qui est président du début à la fin de cette ère où le club finit en lambeau.

En effet, après trois années de gestion US rien ne va plus que ce soit financièrement (déficit record), sportivement (Bordeaux frôle la relégation) ou à propos de l’image du club qui s’est dégradée au fil de ces trois dernières saisons.

Attente et exigence des supporters

Oui, après plusieurs saisons de galères les supporters des Girondins espèrent une renaissance et un projet vertueux aussi bien financièrement que sportivement. Surtout, ils veulent être respectés. C’est pourquoi « l'identité Girondins » doit-être placé au centre du nouveau projet, et le sportif aussi. C’est utopique diront certains. Pourtant, l’occasion est belle de lancer un beau projet répondant à ces valeurs.

Le local trop faible financièrement pour relever le FCGB

Aujourd’hui, une seule offre est arrivée sur la table de King Street pou racheter le club. Il s’agit de l’homme d’affaires hispano-luxembourgeois Gérard Lopez. Il reste encore 24h aux autres candidats pour dégainer. Les deux projets locaux conduits par Bruno Fievet et Pascal Rigo ont explosé en vol. Le temps des alliances est arrivé.

En effet, les seuls repreneurs possibles, sont ceux qui ont des moyens financiers assez importants pour relever le soldat Girondins. Ce sont des investisseurs nationaux et internationaux. L’une des leçons de cet épisode est que localement, il est impossible de répondre à l’exigence financière de King Street. C’est un fait.

Le tissu économique local bordelais n’a pas la force financièrement nécessaire pour éponger le déficit abyssal laissé par les propriétaires actuels. Au final, les 100M€ de la vente pèse aujourd’hui car l'actionnaire américain ne veut pas renoncer son investissement.

À l'aube de la prochaine semaine qui devrait être l'épilogue de cette vente d’un monument du foot français, il semble que les supporters doivent mettre de côté leurs utopies pour assurer la sauvegarde de l’institution FCGB en Ligue 1.

Néanmoins, il reste encore l'espoir de mettre du local dans le projet à venir. Ce serait déjà une belle victoire après trois années de calvaire.

À lire : Pierre Hurmic a écrit à l'administrateur judiciaire