Carrasso impérial, coup dur pour Toulalan

28/08 - 18:35 | Il y a 8 ans

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Dans un match à deux visages, Bordeaux s’est imposé dimanche après-midi face à Nantes en tremblant lors de la deuxième période (1-0). Cédric Carrasso impérial a grandement oeuvré à la victoire, tandis que Jérémy Toulalan, blessé, avait réalisé une belle première mi-temps. Retour sur le match joueur par joueur.

 

Cédric Carrasso : Il s’était blessé à Nantes, fin janvier 2016. Sept mois plus tard, le gardien girondin a récupéré son but face à ces mêmes nantais, chez lui, et il est à créditer d’un grand match. Auteur d’arrêts décisifs sur sa ligne, il a fait du bien à sa défense. Tout d’abord en sortant lors des moments chauds, et en dirigeant l’édifice de main de maître. Un très beau retour après des mois de sacrifices physiques.

 

Youssouf Sabaly : Il progresse physiquement ce qui lui permet d’exploiter ses belles qualités offensives mais aussi défensives. Il a mis beaucoup de coeur à l’ouvrage sur chacune de ses interventions. Solide derrière, inspiré sur le premier but bordelais en accélérant le jeu pour Malcom, il a proposé une excellente copie ce dimanche après-midi.

 

Jérémy Toulalan : Sa blessure en début de deuxième mi-temps est le gros point noir du match tant il avait survolé la première mi-temps en position de défenseur central. Impérial dans les airs, il ne s’est jamais jeté et a contrôlé ses adversaires. Ses longues ouvertures, réglées comme du papier à musique, ont fait du bien au jeu bordelais. C’est sur l’une de ces ouvertures qu’il se blesse et doit laisser sa place à Frédéric Guilbert à la 48eme minute.

 

Frédéric Guilbert : Il s’est racheté de son match raté à Toulouse en offrant une mi-temps d’un haut niveau défensif. Son engagement dans le jeu de tête a été revu à la hausse, et ses interventions aériennes ont été gagnantes. On a également retrouvé son sens de l’anticipation. Un retour à un très bon niveau.

 

Grégory Sertic : Ce match aura pour lui aussi un goût particulier. Un an après s’être donné une rupture des ligaments croisés, il a fêté son retour en tant que titulaire de la plus belle des manières, à l’instar de Cédric Carrasso. Combatif, il s’est battu pour tenir un poste qui n’est pas le sien, et s’est appliqué à ne pas jeter le ballon. Une belle performance.

 

Maxime Poundjé : Il a lui aussi offert un visage plus séduisant que lors de la journée précédente à Toulouse. À l’image de sa sortie face à Saint-Etienne, son marquage a été serré et sérieux, et son jeu a connu peu de déchet.

 

Jaroslav Plasil : Le capitaine bordelais est bluffant. Totalement dépassé à Toulouse dans le rythme, il a retrouvé des jambes par près de 30 degrés un dimanche à 15H... Tout en gommant les scories entrevues sur les deux premiers matchs. Logiquement émoussé en fin de match comme toute l’équipe.

 

Valentin Vada : Il ne triche jamais sur le terrain, mais ce poste de milieu défensif semble le gêner aux entournures. Ses multiples pertes de ballons dans cette zone particulière qui expose directement la défense auraient pu coûter cher. À un poste où les joueurs doivent être au four et au moulin, il a payé de sa personne en terminant la rencontre avec des crampes qui l’ont obligé à se faire raccompagner par le kinésithérapeute David Das Neves après le coup de sifflet final. 

 

Malcom : Son décalage pour Ménez sur le premier but est très bon, et son influence dans le jeu a été plutôt intéressante même si son potentiel laisse à penser qu’il peut mieux faire.  Il a été plus influent, et à son avantage, lorsque Bordeaux a enfin posé le ballon. À deux doigt, et à une tête, celle de Riou, d’ouvrir le score sur le contre saignant bordelais en première période.

 

Thomas Touré : Son investissement défensif est irréprochable, mais sa production dans son registre de prédilection, celui de l’attaque, a été insuffisante. Des ballons perdus sur des approximations ternissent son bilan. En perte de vitesse depuis le match à Toulouse alors que sa préparation avait été très bonne. Un creux à combler pour les prochains matchs. Remplacé à la 74eme minute par Gaëtan Laborde qui n’a pas réussi une entrée satisfaisante. Alors que l’équipe avait besoin de mouvements pour sortir la tête de l’eau, il ne s’est presque jamais proposé, comme perdu dans ce couloir gauche, lui l’attaquant de pointe.

 

Diego Rolan : L’attaquant uruguayen a fait du Diego Rolan. Tout d’abord un déchet rédhibitoire pour un buteur lorsque Diego Carlos repousse sa frappe un peu molle sur la ligne alors que Riou était hors de position. Une finition remarquable ensuite sur le but de la 31eme minute (1-0). S’il hérite d’un caviar de Ménez, encore fallait-il faire le bon appel et bien se situer, ce qu’il a fait. Son jeu a été à l’image de son rendement face au but : parfois clairvoyant, et souvent approximatif. En attente de régularité. 

 

Jérémy Ménez : Il progresse physiquement, petit à petit, et ce regain de forme lui a permis de réaliser un match très encourageant. Son travail sur le but de Rolan est caractéristique de ses qualités premières avec une capacité à faire la différence techniquement sur une courte distance. Après avoir déposé Diego Carlos, son coup d’oeil pour ne pas centrer de façon aléatoire a permis à Rolan de conclure aisément. Ses ouvertures pour ses coéquipiers sont souvent justes. Il devra lui aussi continuer à travailler son retour en forme, notamment pour être plus efficace en position de buteur. Il finit lui aussi exténué après s’être donné. Remplacé à la 80eme minute par Mauro Arambarri. Le jeune uruguayen a permis de reconstituer un milieu axial à trois. Ses premiers ballons ont été mal négociés avant de prendre la mesure du match et de soulager l’équipe par quelques choix judicieux.

 

Par Florian RODRIGUEZ

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