Laurent Koscielny est-il le capitaine dont Bordeaux a besoin ?

17/03 - 10:00 | Il y a 5 ans
Depuis qu’il a hérité du brassard de capitaine en succédant à Benoît Costil, Laurent Koscielny a réussi à montrer qu’il pouvait s’imposer en tant que leader sur le terrain. Mais son impact est-il suffisant au sein du vestiaire bordelais ? 
Laurent Koscielny est-il le capitaine dont Bordeaux a besoin ?

© Iconsport

Depuis qu’il a hérité du brassard de capitaine en succédant à Benoît Costil, Laurent Koscielny a réussi à montrer qu’il pouvait s’imposer en tant que leader sur le terrain. Mais son impact est-il suffisant au sein du vestiaire bordelais ? 

Les paroles fortes de Laurent Koscielny en conférence de presse après la défaite contre Brest (1-2) le 7 février dernier raisonnent encore dans toutes les têtes. Le FCGB menait depuis le début de la seconde période et filait vers une victoire importante pour le moral du collectif. Mais le club est finalement tombé de très haut en recevant deux coups de massue, l’un après l’autre dans les dix dernières minutes de jeu. Ce relâchement de fin de match n’a pas plu au capitaine bordelais qui n’a pas su retenir ses mots de déception face aux médias. Mais dans les vestiaires, face à ses coéquipiers, l’ancien international français (51 sélections) s’est montré plutôt discret. 

Des prises de parole sans langue de bois

Pourtant, l’ex-Gunner (neuf saisons à Arsenal entre 2010 et 2019) sait taper du poing sur la table quand il le faut. Son discours sans langue de bois après la défaite contre Monaco le 1er novembre, relayé par le site du quotidien sportif L’Équipe (0-4, 9e journée de Ligue 1) était un message indirect et nécessaire auprès de ses coéquipiers qui ne montraient pas assez d’envie sur le terrain. Même Jean-Louis Gasset s’était montré grandement déçu de l’état d’esprit de ses joueurs. Toutefois, le fait que le défenseur ait dû utiliser à nouveau les médias pour faire passer son message à ses partenaires après la défaite contre Brest prouve à quel point ce mode de fonctionnement ne semble pas être le meilleur. Plusieurs joueurs s’étaient d’ailleurs plaints de voir leur capitaine laver son linge sale face aux caméras plutôt que de leur dire les choses en face. 

Les fractures dans le vestiaire bordelais se font d’ailleurs ressentir sur le terrain. A la veille de la 29e journée de Ligue 1, Bordeaux n’affichait que huit unités d’avance sur la zone rouge. La saison du club en dents de scie, comme l’affiche le site de statistiques de football Transfermarkt, est à l’image de ces résultats : 13 défaites contre 9 victoires et 6 nuls. Aujourd’hui, les bookmakers ne donnent pas cher de l’avenir du FCGB en Ligue 1. La cote de Bordeaux pour terminer dans le top 3 du championnat s’aggrave de jour en jour sur la plateforme de paris en ligne Betway, qui place même le FCGB parmi les six équipes ayant les plus grandes chances d’être reléguées en Ligue 2 en fin de saison (le 11 mars 2021). C’est dans ces moments de remise en question sportive, le tout lié à la crise économique que traverse le club, que le rôle d’un capitaine est primordial pour remotiver les troupes.

Un leader naturel sur le terrain 

Si ses prises de parole pauvent appraitre parfois maladroites et mal dirigées, sur le terrain, la force tranquille de Laurent Koscielny est indiscutable. C’est son sérieux, son mental et sa capacité à tirer son équipe vers le haut qui avaient convaincu Jean-Louis Gasset de lui faire hériter du brassard de capitaine. L'entraîneur et le collectif avaient d’ailleurs remarqué son impact en octobre dernier. Le défenseur avait été absent deux semaines, stoppé par une blessure aux adducteurs, et l’équipe avait ressenti un réel manque.

La saison dernière, Laurent Koscielny a montré quelques failles d’un point de vue sportif. Associé au défenseur Brésilien Pablo, il était surtout privé de son poste préférentiel dans l’axe à gauche, qu’il a récupéré cette saison. Aujourd’hui, il semble être plus à l’aise sur le terrain, mais à 35 ans, le joueur ne sait pas encore combien de temps il continuera à fouler les terrains de Ligue 1. Son contrat avec Bordeaux prendra fin dans un an, mais le défenseur pourra encore décider d’activer ses années supplémentaires d’option à partir de juin prochain. Dans une interview accordée au Télégramme en janvier dernier, Laurent Koscielny avait laissé entendre son envie de terminer sa carrière au FC Lorient, qui se bat actuellement pour son maintien. Le défenseur y était passé pendant une saison juste avant de rejoindre Arsenal (2009-2010). 

Koscielny sera-t-il un Merlu ou un Girondin l’année prochaine ? Ce choix semble être étroitement lié à sa capacité à aider Bordeaux à sortir la tête de l'eau avant la fin de la saison.