Albert Riera : "Vous êtes des journalistes et vous devez écrire des choses sérieuses"

08/02 - 20:24 | Il y a 4 mois
Le ton est monté entre Albert Riera et les journalistes en revenant sur sa philosophie de jeu et son changement de défense face à Troyes, juste avant le but de l'ESTAC. L'entraîneur contre argumente face aux critiques, l'échange est vif.
Albert Riera : "Vous êtes des journalistes et vous devez écrire des choses sérieuses"

© Iconsport

Objectif : 3 victoires à la suite

 

Albert Riera en point presse : "J'ai parlé avec l'équipe cette semaine. Les joueurs sont le patrimoine du club, le plus important. Je les protège. Un entraineur sans les joueurs c'est zéro. Sur le dernier match, la réalité c'est que l'on n’a pas réussi à gagner 3 matchs d'affiliée. Il nous manque des points à l'extérieur où on doit gagner plus de points. On n'a pas réussi encore, on le sait et on va continuer jusqu'au bout pour le faire. Notre objectif est de réaliser trois victoires consécutives.

On ne peut pas changer le résultat du match face à Troyes. Avec tout le respect à mon confère David, de coach à chacun, chacun a sa vision. C'est normal qu'il dise que son équipe mérite de gagner, et que je dise que la mienne était meilleure. Il faut respecter mon opinion. Si j'étais l'entraineur de Troyes, je ne dirais pas qu'on mérite de gagner. Même si on gagne on va me casser et me critiquer, c'est sûr.

Ma façon de jouer n'est ni meilleure ni pire, je vais continuer à jouer comme ça (...) on est d'accord qu'il nous manque de l'efficacité, et les buts de l'adversaire viennent de nos erreurs."

"Ici on n'est pas dans un bar où chacun donne son opinion"

 

"Je ne lis pas le journal, je n'ai personne qui gère mes réseaux sociaux. Margaux (attachée de presse) m'informe. Ici on n'est pas dans un bar où chacun donne son opinion. Vous êtes des journalistes et vous devez écrire des choses sérieuses."

"Je suis venu ici parce que c'était les Girondins de Bordeaux"

 

Albert Riera revient sur son changement de ligne défensive avant le but de l'ESTAC : "Je remets les joueurs à leur place habituelle et la : "c'est une catastrophe, l'entraîneur a très mal joué". J'ai accepté de venir ici en Ligue 2, pas pour l'argent, car j'ai le même contrat que j'avais en Slovénie. Je suis venu ici parce que c'était les Girondins de Bordeaux. Je vais donner le maximum jusqu'à la fin pour mon ancien club. Je l'ai promis. Pour moi, le plus important est le club et mes joueurs. Si je ne fais pas progresser les joueurs, je le dis. Je vous invite à regarder le premier match de cette saison contre Pau et le dernier contre Laval, les 90 minutes, pas les actions seulement. Et maintenant vous regardez comment joue l'équipe et dites-moi s'il n'y a pas de progrès. Vous me dites que c'est une erreur d'avoir changé la ligne défensive ? Je vais mettre Vipi en défenseur central alors ? J’ai mis la ligne défensive titulaire."

"Les Girondins de Bordeaux sont le seul club qui n'a pas recruté lors de ce mercato"

 

"On est un club qui vend les joueurs et qui n'achète pas. C'est la première fois depuis 2010 qu'on ne recrute pas un joueur au mercato d'hiver. Les Girondins de Bordeaux sont le seul club qui n'a pas recruté lors de ce mercato. En Ligue 2, la différence entre les équipes est très réduite individuellement. Manu a fait 19 passes vers l'avant, chapeau à lui, je veux un défenseur central comme ça. On fait tous des erreurs, ce qui compte c'est l'idée."

"On a un déficit et un handicap, il faut l'accepter"

 

"Hier, j'ai fait une réunion de 90 minutes avec les joueurs. J'ai senti une connexion. On est dans un moment où on progresse. La réalité c'est qu'il nous manque d'efficacité, on est un club qui vend plus qu'il n'achète. Mais on a un déficit et un handicap, il faut l'accepter. Je sens qu'il y a de la négativité quand on perd d’un match. Il y a une pression. Sinon on ne change pas ça, cela va être difficile d'être heureux et content. On ne peut pas gagner tous les matchs. J'ai les épaules assez larges pour accepter les critiques, j’ai 20 ans d'expérience dans le foot. Je le dis pour les joueurs."

>> Entretien - Alexandre Torres : sa vision du métier d’entraîneur, son œil sur les Girondins, et Albert Riera

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