Des Girondins timorés contre un PSG sénateur [Joueur par Joueur Bordeaux-Paris]

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Pour le  compte de la 8e journée de Ligue 1, les Girondins de Bordeaux recevaient le Paris Saint-Germain. Après avoir globalement subi la loi de l’équipe de Thomas Tuchel pendant une bonne partie de la rencontre, il a fallu une erreur de Pablo pour que Neymar puisse faire la différence dans le dernier quart d’heure. 

Benoît Costil : Si un joueur a tenu l’équipe bordelaise au-dessus de la ligne de flottaison, il s’agit bien évidemment de Benoît Costil. Le capitaine bordelais a retardé l’échéance aussi bien qu’il a pu face à l’armada offensive du Paris Saint-Germain. Face à Di Maria, Sarabia ou encore Neymar lors des 45 premières minutes, Costil a fait front. Néanmoins, il ne peut rien faire sur le but de Neymar qui a été très bien servi par Kylian Mbappé. 

Enock Kwateng : Enock Kwateng a été à l’image de beaucoup de joueurs des Girondins : une envie débordante, mais beaucoup de difficultés à porter le ballon sur le plan offensif tant les Parisiens ont réussi à bien quadriller le terrain. Si l’ancien joueur du FC Nantes a été globalement solide défensivement, il n’a pu porter régulièrement le danger dans la surface adverse. Il a eu souvent sur le dos deux à trois joueurs parisiens qui ont réussi à l’empêcher de faire des passes à ses partenaires. 

Mexer : S’il y a un motif de satisfaction ce soir au Matmut Atlantique, c’est bien la défense bordelaise qui a souvent plié, mais n’a rompu qu’à une seule reprise contre le PSG. Et l’ancien Rennais a été solide à l’image de ses partenaires de la défense. Acculé sur son but, Bordeaux a essayé de régulièrement renverser le jeu. C’est ce qu’a fait Mexer à de nombreuses reprises. Malheureusement, cela n’a pas suffi puisque les Bordelais ont perdu régulièrement le ballon. 

Laurent Koscielny : Encore une fois, Laurent Koscielny a réalisé une très grosse partie au sein de la défense des Marine et Blanc. Il a souvent réussi à gagner ses duels face aux attaquants du club de la capitale. Face à l’inefficacité bordelaise de construire quelques actions de jeu, l’ancien joueur d’Arsenal a essayé de porter le ballon vers l’avant pour secouer son milieu de terrain qui en a eu bien besoin tant les Parisiens ont su faire leur loi sur les terres bordelaises.

Pablo : Si un joueur peut sans doute s’en vouloir, il s’agit bien de Pablo. Impérial pendant la majeure partie de la rencontre où il n’a cessé d’anticiper les décalages et/ou appels dans la profondeur de l’attaque du PSG, il ne peut que plaider coupable sur le but parisien. Suite à un mauvais contrôle de balle, Kylian Mbappé profite du seul errement du défenseur brésilien pour donner le ballon à Neymar qui n’a plus qu’à conclure l’offrande. C’est bien dommage pour Pablo puisqu’il avait su enrayer bon nombre d’occasions parisiennes. À la 77e minute, Paulo Sousa décide de faire un changement tactique en remplaçant le Brésilien et faisant entrer Loris Benito pour passer à une vraie défense à 4. 

Aurélien Tchouaméni : Si Aurélien Tchouaméni a récupéré quelques précieux ballons au milieu de terrain, il en a également beaucoup perdu tant le pressing du Paris Saint-Germain était incessant sur le jeune milieu de terrain bordelais. Un match qui est donc mi-figue mi-raisin pour Tchouaméni qui n’a pas réussi à bien relancer le jeu de son équipe quand elle en avait besoin. 

Otavio : Si un joueur a pu sauver quelque peu sa peau dans cette rencontre, c’est bien Otavio. Il est l’un des joueurs bordelais à avoir récupéré le plus de ballons dans les pieds des joueurs du Paris Saint-Germain. Hélas, quand Kylian Mbappé est rentré en cours de partie, il a régulièrement subi la loi de l’international français et champion du monde. Il faut dire que l’ancien Monégasque s’est régulièrement joué de son vis-à-vis en stoppant sa course et en accélérant comme il sait si bien le faire. 

Yacine Adli : Après sa très belle prestation contre Amiens, Yacine Adli avait de nouveau la confiance de Paulo Sousa pour la rencontre face à son ancien club formateur. Mais cette fois-ci, on a revu le Yacine Adli du début de saison où il connaît beaucoup de fioritures dans son jeu de passe. Assez rapidement encerclé par de nombreux Parisiens, l’international U20 français n’a pas su tirer son épingle du jeu. À la 55e minute, le coach bordelais décide de le remplacer par Nicolas De Préville. Comme à son habitude, il a essayé de se battre sur chaque ballon, mais il n’a pas pu se mettre une occasion sous la dent sur la demi-heure qu’il a jouée. 

Hwang Ui Jo : Si un joueur de champ a un peu plus brillé que les autres, il s’agit bien de l’international sud-coréen. L’ancien attaquant d’Osaka a souvent réalisé de bons appels, mais il a été rarement servi par ses partenaires. Lorsqu’il était bien servi par ses derniers, il a su faire la différence en crochetant deux Parisiens avant de manquer de solution. Un crève-coeur tant il a semblé qu’il n’y avait que lui qui pouvait réaliser des différences face à la défense parisienne. 

Jimmy Briand  : Alors que Jimmy Briand avait marqué la saison dernière au Matmut Atlantique, l’ancien joueur du Stade Rennais n’a pas eu une influence si importante dans le jeu offensif des Girondins. Pourtant, Briand a essayé à de nombreuses reprises de remiser très rapidement, mais souvent en vain tant ses coéquipiers fonctionnaient régulièrement à contre-courant. À la 68e minute, il est remplacé par Youssef Aït Bennasser. Le joueur prêté avec option d’achat par l’AS Monaco a montré deux trois petites choses techniquement et au niveau de sa qualité de passe. Une chose est sûre, l’international marocain devrait faire du bien à la qualité du jeu des Marine et Blanc dans les prochaines semaines.

Samuel Kalu : Encore placé en tant que piston gauche, Samuel Kalu n’a pas su réaliser la moindre différence face au Paris Saint-Germain. Comme il évoluait plus bas, il devait réaliser des différences contre le milieu parisien qui ne lui a pas laissé sa chance. Un poste que devra sans doute oublier Paulo Sousa pour l’international nigérian et le replacer dans le couloir en tant qu’ailier, car il n’y a qu’à cet endroit du terrain que Samuel Kalu puisse performer.

Florian Sabathier