Gourvennec : "J'y vais pour gagner"
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Jocelyn Gourvennec retrouvera ce week-end le nord-ouest qu'il connaît tant. Et comme il le dit dans Sud Ouest, il n'y va pas pour faire de la figuration.
Dimanche, le coach des Girondins retrouvera un stade qu'il connaît bien, pour y affronter le Stade Rennais. Un chemin qu'il connaît par coeur, mais qu'il va parcourir sans sentimentalisme : "En tant que joueur, il y a un côté émotionnel. Comme entraîneur, c'est différent. Je suis dans mon match, je ne pense qu'à la compétition. Je revois les gens avec plaisir mais je n'y vais pas pour ça, j'y vais pour gagner."
"J'ai fait partie de la génération qui a fait monter le club en 1994. Rennes était critiqué à l'époque pour faire le yo-yo entre la D1 et la D2 et on a posé des fondements. Le club les a enrichis ensuite avec l'arrivée de François Pinault. Il a développé une constance au plus haut niveau. Maintenant il lui manque de gagner un titre." C'est là-bas, à Rennes qu'il a passé la plupart de sa carrière de joueur, quand même 6 ans et demi.
Mais le Brestois de naissance a laissé une trace atypique dans le club de Rennes, car il avait choisi de mener sa carrière en parrallèle avec des études en STAPS. Il avait refusé plus jeune d'intégrer un centre de formation, pour rester prêt de sa famille à Lorient, et suivre une scolarité classique (Bac D). Il explique : "Ça a été un bon choix d'attendre, en étant mature plus tard. Si j'étais parti de suite, j'aurais explosé. Pour les jeunes, il est difficile de sortir de la formation car il y a beaucoup de concurrence. Malgré cela, il faut garder un peu de fraîcheur. C'est bénéfique d'avoir différents parcours possibles."
Etudiant voulant à tout prix devenir entraîneur, cet amoureux de littérature avait réalisé un dossier sur les déplacements des attaquants du Stade Rennais, coéquipiers de l'époque. "Pour meneer de front les études et le sport, il fallait être organisé et ça m'a beaucoup appris. Quand j'ai passé mon entretien du DPE (Diplôme Professionnel d'Entraîneur), Francis Smerecki m'avait fait une remarque juste : "En tant que joueur tu savais faire. Mais as-tu conscience qu'en tant qu'entraîneur il faudra faire faire ?" Avoir des idées c'est bien, mais les transposer à un groupe, c'est la grosse part de ce métier."
Source : SudOuest.fr