Interview - Benjamin Gufflet : "Gérard Lopez est très sensible au socle local"

15/07 - 07:00 | Il y a 3 ans
Benjamin Gufflet est l'un des membres fondateurs du club Scapulaire, futur actionnaire des Girondins de Bordeaux. Il a répondu à nos questions à quelques jours de l'entrée au capital du club de ce regroupement d'entrepreneurs locaux.
Interview - Benjamin Gufflet : "Gérard Lopez est très sensible au socle local"

© Iconsport

Benjamin, êtes-vous soulagé après l’annonce du maintien en Ligue 1 ?

Oui évidemment, comme tous les amoureux des Girondins, les supporters qui ont tant oeuvré, les joueurs, les salariés, les partenaires, les politiques et tout l’écosystème autour du club. D’autant plus que cette délivrance arrive au bout d’une opération sauvetage qui a commencé le 22 avril dernier après l’annonce du retrait de King Street.

Il faut d’ailleurs saluer et remercier tous les acteurs et toutes les intentions bienveillantes portées autour du FCGB.  C’est incroyable et cela montre l’engouement que peuvent nécessiter les Girondins. Un grand merci et beaucoup de reconnaissance aussi envers Gérard Lopez dans cette course contre la montre réussie.

"Bruno Fievet était dans le vrai"

Pourquoi avoir créé le club scapulaire ?

À l’origine, c’est une rencontre rafraîchissante avec l’ex-candidat à la reprise Bruno Fievet. J'avais cette idée de clubs d’entrepreneurs, lui aussi. J’avais trouvé son approche locale très intéressante. C’était la seule. Bruno était dans le vrai et c’est ce dont les Girondins avaient besoin après cette période compliquée. J’ai contacté ensuite un ami Arnaud de Carli, dirigeant de la société Mécacyl, et nous avons activé nos réseaux, et le Club Scapulaire est né dans la foulée. 

Qui sont les entrepreneurs qui vous ont rejoint ?

Il y a plusieurs membres fondateurs : Arnaud de Carli (Mécacyl), Caroline Jardri (Agence PJC), Fabrice Boutain (Actinutrition et actionnaire du FC Pau), Alexis Atteret (Atteret.com), Denis Brudieux (DARL Consulting), Julien Lagriffoul (ERA Immobilier).

Ensuite plusieurs dizaines d’entrepreneurs locaux nous ont rejoints et continuent de nous rejoindre en masse. Ils sont issus du domaine de la viticulture, industrie, immobilier, média, service, financier, etc.

"Le courant est bien passé mi-juin avec Gérard Lopez"

Combien d’argent amenez-vous ? Quelle sera votre part au capital du club ?

Nous sommes sur un objectif de 2,5 M€ au 31 juillet avec une prise de participation minoritaire. 

Pourquoi avoir rejoint le projet de reprise de Gérard Lopez ?

Nous avons échangé avec tous les candidats à la reprise et le courant est bien passé mi-juin avec Gérard Lopez qui a été immédiatement dans l’ouverture et le rassemblement. Gérard Lopez est très sensible au socle local sur lequel les Girondins de Bordeaux doivent se reconstruire.

"On vient pour renforcer l’identité du club"

Quel sera le rôle du club scapulaire dans ce projet ?

On est là pour accompagner avec nos moyens le club et Gérard Lopez. On veut pouvoir apporter nos idées, sans aucune implication dans le sportif et l’opérationnel du club, mais pour travailler sur tout ce qui est sociétal, sur la création d’une fondation, sur des actions caritatives, etc. On veut aussi créer des passerelles intelligentes vers d’autres clubs de la Nouvelle-Aquitaine et faire venir des nouveaux partenaires grâce à nos réseaux respectifs. Il est prévu que l’on travaille main dans la main avec le service commercial des Girondins. On vient pour renforcer l’identité du club et créer un cercle vertueux à l’échelle locale et régionale. C’est passionnant.

Quel est votre souhait pour les Girondins ?

Que l’on reparle football et uniquement de football même si le chantier est vaste ! Je crois que tout le monde attend cela avec impatience et détermination.

C’est une nouvelle page qui est en train de s’écrire, un nouveau challenge, et nous croyons fort que le club va enfin enclencher un cycle positif sportivement et financièrement. Allez Bordeaux !