Girondins : Une élimination et des questions avant le dernier déplacement de D3F en 2025

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Girondins : La gestion de la profondeur, un secret pour personne

Il y a des buts qu’on croit revoir sans cesse au cours d’une même saison. Celui, dimanche dernier, de l’attaquante de l’ESOF, Yama Lelo, juste avant la fin de la première mi-temps, en est le meilleur exemple. Lancée en profondeur, Lelo prenait de vitesse l’axe central bordelais pour ensuite surprendre la gardienne Anna Pissard, pourtant décisive jusque-là avec plusieurs parades qui ne faisaient que retarder l’inéluctable échéance.

Finalement, depuis le début de la saison, Bordeaux ne serait-il pas son pire ennemi ? Et ce, pour plusieurs raisons. La hauteur du bloc girondin parfois positionné assez haut (trop haut ?) pour privilégier le piège du hors-jeu, un pressing collectif trop défaillant par séquences ou encore une doublette Meunier-Wong à la peine pour défendre vers leur cage pose question et amènent un constat sans appel sur les difficultés criantes à défendre correctement.

Et les adversaires des Bordelaises l’ont bien compris. Désormais, rechercher la profondeur est devenue la stratégie adoptée par toutes les équipes, souvent avec succès, comme en attestent les 25 buts encaissés en 13 matches toutes compétitions confondues.

Pourtant, pour solutionner tous ces problèmes, parfois, l’organisation tactique de Hugo Suarez, le coach des Marine et Blanche, évolue positivement d’une mi-temps à l'autre, rendant l'ensemble plus compact et moins friable, comme face à La Roche-sur-Yon. De retour de blessure, Élisa Gonthier, entrée lors des deux dernières rencontres, apporte son énergie et son application à la relance malgré une condition physique encore en rodage, mais qui devrait s’améliorer au fil des semaines. Élisa reste une vraie source d’espoir afin d’apporter des solutions capables de soulager ce secteur de jeu et d’envisager une complémentarité dans l’axe défensif.

Jouer sans s'éparpiller

C’est l’un des points positifs constatés ces derniers mois. Les Girondines paraissent davantage en mesure de faire mal offensivement avec 13 buts inscrits lors des six derniers matches. L’équipe possède en son sein des profils plutôt en forme, telle que Sarah Guellil, passeuse décisive à plusieurs reprises sur son côté gauche. Sans oublier Luna Berthe, dont le volume de jeu commence à impacter énormément au milieu et des jeunes attaquantes à l'affût, comme Elia Dubuisson et Khady-Lou Niang.

Malgré tout, l’alchimie semble précaire, à l’image des nombreux mauvais choix de jeu effectués dans les 25 derniers mètres.

Le manque d’encouragement envers les partenaires de jeu est lui aussi criant pour ne pas dire révoltant. Cela n’entretient pas la fibre collective ni la capacité à réussir au prochain essai. Résultat : quand le niveau s'élève, les Bordelaises s’isolent, au contraire de leurs adversaires.

Le coffre-fort de Rousset

Avant d’entamer leur dernier match de l’année, les Girondines devront réussir une mission bien spéciale en Provence face au FC Rousset SVO, un autre promu : gagner pour s’éloigner de la zone de relégation. Les Provençales totalisent déjà 14 points en neuf rencontres contre dix pour le FCGB.

La capacité à déstabiliser le bloc défensif adverse sera primordiale au vu de l'hallucinante force des Sang et Or, avec seulement cinq buts encaissés depuis le début du Championnat, meilleure défense de la poule devant Lyon et Montpellier, excusez du peu !

Les Marines et Blanches devront également faire preuve de tempérament et de solidarité pour rapporter un résultat positif qui ferait du bien à tout le monde, supporters inclus. Un vrai challenge pour passer de belles fêtes de fin d'année et ne pas être dans ses petits souliers à l'amorce de la phase retour.


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