L'échec de la politique de Frédéric Longuépée aux Girondins illustré avec une donnée sur la valeur de l'effectif

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Les estimations ont été calculées sur la base de l’algorithme de l’Observatoire du football CIES. Parmi les 98 équipes des 5 grands championnats européens, les Girondins de Bordeaux pointent à la 80e place avec une valeur de l’effectif estimé à 92 millions d’euros. C'est le 14e effectif de France en valeur. Selon le CIES, la valeur moyenne des joueurs est estimée à 5,4 millions d'euros.

Les effectifs de Lens, Brest, Metz ou encore Reims sont mieux valorisés que celui des Girondins

Source : CIES

Pourtant, la rémunération des joueurs  à Bordeaux est dans le top 8 français. Comment expliquer alors cette faible valeur de l'effectif bordelais ?

Une gestion catastrophique de l'effectif et des ressources du club

Tout d'abord, la politique du club qui consiste à se séparer rapidement de ses meilleurs joueurs, ceux qui sont le plus valorisés, explique la baisse de la valeur (par exemple : Koundé, Tchouaméni, Youssouf). De plus, derrière, Bordeaux n'a pas un centre de formation capable de proposer des joueurs en devenir et qui vont être valorisés rapidement en jouant. En outre, les Girondins ont un effectif vieillissant, l'un des plus vieux de Ligue 1. Les "vieux" sur le "déclin" jouent au détriment des jeunes à faire éclore (Baysse, Koscielny, Briand, Mexer De Préville par exemple). Vous ajoutez à ça un encadrement sportif dépassé et sans cohérence dans ses choix de recrutement et ses choix de jeu, et vous assistez finalement à une dégringolade de la valeur de l'effectif de Bordeaux. C'est l’ensemble du fonctionnement du club qui est à remettre en cause.

Le Paris St-Germain (603M€) pointe à la première place pour la Ligue 1 et à la 15e pour l’ensemble des championnats. Trois autres équipes de Ligue 1 ont une valeur estimée de l’effectif supérieure à 300 millions d'euros : LOSC Lille (378M€), l’AS Monaco (340M€) et l’Olympique Lyonnais (323M€).

En quelque sorte, ce chiffre illustre l'échec de la politique menée par la présidence de Frédéric Longuépée depuis le rachat du club par King Street en 2018. Le sportif a été mis au second plan tout au long de sa présidence, avec une politique salariale inadaptée plongeant le club dans l'une de ses pires crises financières et sportives de son histoire. En effet, le déficit devait atteindre selon les estimations 80 M€ au terme de cette saison, et Bordeaux lutte encore sportivement pour se maintenir en Ligue 1. 

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