L'Europe c'est un état d'esprit

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Le deux coachs bordelais Eric Bedouet et Ricardo avaient décidé de reposer les "cadres" en Ligue 1 face à Reims, pour aligner la "grosse" équipe en Coupe d'Europe face à Copenhague. Avec un match nul en L1, et une défaite en Europa League qui condamne Bordeaux à un exploit pour se qualifier, cette stratégie est un échec. Explications.
En se privant face à Reims de Kamano, Kalu et Sankharé ses trois joueurs les plus décisifs depuis le début de la saison, le coach bordelais (on parle de Ricardo) avait "sacrifié" en partie du résultat de cette rencontre. Revenir avec le point du match nul était pour le staff bordelais un très bon résultat pour une équipe sans automatismes offensifs. Bordeaux pouvait donc préparer sérieusement son match face à Copenhague, avec l'obligation de l'emporter, et par conséquent de marquer des buts.
UN MANQUE DE CARRACTERE
Ses trois joueurs clés ceux qui sont les plus décisifs étaient alignés (Kamano, Kalu, Sankharé), avec l'espoir que l'intelligence de jeu de Briand, à défaut d'avoir une pointe de vitesse forte, fera la différence. Au milieu Ricardo se contente d'Otavio et Lerager aux côtés de Sankharé, en défense rien à dire sur la composition. Et pourtant, malgré la fraîcheur des joueurs clés, Bordeaux n'a pas mis assez d'intensité, de concentration et de détermination pour espérer gagner. C'était la Coupe d'Europe hier soir, pas une rencontre de Ligue 1 où élever légèrement son niveau d'exigence peut permettre de faire un bon résultat. Pour être performant en Coupe d'Europe il faut être à 150%, il faut se faire mal, et avoir assez de caractère et de combativité pour mouiller le maillot. Bordeaux en a manqué hier soir.
Au-delà des lacunes individuelles citées plus haut, ce qui saute aux yeux avec les matchs de Reims et de Copenhague, c'est la faiblesse du collectif bordelais. Sur la pelouse du Matmut Atlantique hier soir, nous avons vu une équipe coupée en deux, sans cohésion. Il est passé où le fameux bloc bordelais qui a enchaîné une série de bons résultats en fin d'exercice, nous permettant d'arracher la 6e place de L1 ? Il semble s'être envolé avec le départ de Gustavo Poyet. Au lieu de travailler collectivement, nous avons vu à quelques exceptions près, des girondins qui jouent leur partition individuelle, ce qui conduit inévitablement à l'échec sur le moyen et long terme. L'exemple de Sankharé est révélateur. Il est buteur hier soir, il exerce un pressing, il est combatif et déterminé mais il oublie parfois le replacement défensif, déstabilisant l'équipe. Ce n'est pas acceptable. La faible qualité technique des joueurs est aussi à souligner.
DEUX DEFAITES EUROPEENNES POUR RICARDO
Cela fait à peine un mois que Ricardo est aux commandes de l'équipe, presque deux mois Gustavo Poyet a été écarté. L'équipe ne progresse pas. Le bilan de Ricardo est mitigé avec deux victoires, deux matchs nuls et deux défaites. Les deux défaites sont sur la scène européenne. Comme le révèle Opta, Bordeaux n'a remporté aucun de ses 11 derniers matches de phase de groupes de Ligue Europa (4 nuls, 7 défaites), sa dernière victoire remontant au 24 octobre 2013 contre l'APOEL Nicosie (2-1). Les cadres qui avaient été ménagés n'ont pas répondus présents. L'Europe c'est un état d'esprit, à Bordeaux cela fait longtemps qu'il a été perdu.
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— OptaJean (@OptaJean) 4 octobre 2018