Un redressement judiciaire serait un catastrophe pour les Girondins et la région

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Voici pourquoi il ne faut pas que cette procédure soit ouverte par le club.
Bataille pour conserver le statut professionnel et place en Ligue 1
Si par malheur cette procédure est déclenchée par le club devant le tribunal de commerce elle devrait être accélérée sous la forme de “prepack cession”. Ainsi, en trois semaines minimum le club peut être repris, non sans casse. Nous en avions parlé lors du Talk du 26 avril dernier.
Ainsi, malgré une modification du règlement de la LFP en fin d'année dernière, c'est la DNCG qui devra valider le redémarrage en Ligue 1 ou en Ligue 2 pour Bordeaux. De plus, c'est à condition qu’il y ait un repreneur. Sans repreneur solide, le club perdra son statut professionnel et repartira en N3.
Aujourd’hui, des investisseurs sont en attente du redressement judiciaire pour reprendre le club à moindre coût. En outre, les repreneurs d'aujourd'hui ne seront pas forcément ceux de demain.
De ce fait, Sud-Ouest évoque le possible retour dans le jeu de l’homme d’affaires Bruno Fievet. De son côté, Gérard Lopez affirme dans Sud Ouest que le projet en Ligue 2 serait encore plus complexe : “Ça change énormément la donne pour le club et le projet. Le club a des outils de fonctionnement, donc des coûts de fonctionnement, qui ne sont pas destinés à la L2. Ça deviendrait un projet encore plus compliqué, pas impossible, mais le timing avec la L2 est encore pire (NDLR le championnat reprend le 23 juillet). On va essayer d’éviter ça.“
Il faut ajouter que si les conséquences sont dramatiques pour le club, le repreneur épure la dette avec cette procédure. Le coût d’acquisition du club est donc moins élevé. De nouveaux visages pourraient apparaître.
Ceux qui poussent au redressement judiciaire des @girondins ne respectent ni le scapulaire ni l’engagement de, entre autres, mes grand-père, père et oncle qui ont donné plus de 25 ans de leurs vies pour que les Marines et Blancs continuent d’exister au plus haut niveau.
— Alexis Gallice (@GalliceAlexis) June 19, 2021
Casse sociale et économique
Dans le scénario du redressement judiciaire, le repreneur ne reprend que les actifs et choisit le nombre de salariés (NDLR Plus de 200 actuellement aux Girondins) qu’il reprend. Les autres seront licenciés économiquement. On peut s'attendre à plus d'une centaine de licenciements selon la situation.
De plus, les contrats des joueurs doivent être négociés individuellement. Enfin, les traites des transferts qui restent à régler sont perdues. Sud-Ouest donne l’exemple de Rémi Oudin, les Girondins doivent encore de l’argent au Stade de Reims.
En outre, le loyer annuel du stade Matmut Atlantique qui s'élève à presque 5M€ ne pourra plus être assumé. Ce sont les habitants de la métropole bordelaise vont devoir assumer le coût du stade à la place du club. Pas sûr que cela enchante les pouvoirs publics.
Un gros coup sur la tête des supporters des Girondins et de la région
Le patrimoine immatériel, l'affectif et le moral des supporters en prendraient un coup. Les fans des Girondins, déjà meurtris par trois longues saisons depuis la vente de M6 aux Américains, recevraient l'ultime coup sur la tête.
Alors oui, le club serait toujours soutenu par ses supporters, mais cette défaite administrative et financière serait dure à avaler. De plus, il n'y aurait plus aucun club en Ligue 1 en Aquitaine. Ce serait une défaite pour le foot français et la région.
Au final, si cette procédure est enclenchée les Girondins, ses supporters et la région ont tout à perdre que ce soit sur le plan sportif, économique, immatériel et social.
-> À Lire l'article de Sud Ouest sur ce sujet
Supporters Girondins, il y a péril en la demeure.
— Ultramarines 1987 (@ub87officiel) June 18, 2021
Il faut à tout prix éviter le redressement judiciaire si nous ne voulons pas voir la longue et glorieuse histoire des Girondins de Bordeaux balayée d'un revers de main. #NonAuRedressementJudiciaire pic.twitter.com/7I29JRKSEL
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