Beaucoup mieux payés [joueur par joueur Bordeaux-Dijon]

28/04 - 22:37 | Il y a 8 ans
Beaucoup mieux payés [joueur par joueur Bordeaux-Dijon]

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Défaits la semaine passée face à Paris après un match plein, Bordeaux s’est refait une santé en s’imposant face à Dijon (3-1) malgré une partie assez terne. Les joueurs auront dans l’ensemble connu de grosses difficultés pour asseoir leur emprise sur l’adversaire malgré le score.

Benoît Costil (cap) : Un duel gagné face à Kwon en étirant sa jambe et une frappe enroulée de Sliti repoussée en corner auront permis au gardien girondin de faire une bonne première mi-temps, et un bon match puisque la deuxième période fut plus tranquille pour lui.

Youssouf Sabaly : Rarement en danger sur le plan défensif, il s’est beaucoup proposé dans le couloir en début de match avant de disparaître petit à petit et d’être presque transparent en deuxième mi-temps.

Pablo : Encore une fois leader incontesté du secteur défensif, voire de l’équipe girondine. Toujours bien placé pour dégager solidement les ballons de la tête, il n’a pas non plus hésité à sortir de sa surface pour chasser Sliti ou Kwon. Tant qu’il est là, Bordeaux semble armé pour tenir ses résultats.

Jules Koundé : Le jeune défenseur girondin a été gêné en début de match par la vitesse des attaquants dijonnais avant de prendre la mesure de l’opposition et de ne plus céder de terrain. Une intervention solide dans la surface, à l’épaule, prive Sahibeddine d’une belle occasion de jouer un duel face à Costil en fin de match.

Maxime Poundjé : Le défenseur girondin a alterné le bon avec notamment une percée en première mi-temps suivie d’une passe en profondeur qui aurait pu être décisive pour Laborde et le moins bon avec une passe en retrait manquée pour Costil qui aurait pu offrir l’égalisation à Dijon si Kwon avait réussi son lob face à Costil. Au rayon des bons gestes, il y eut aussi ce corner bien enroulé et décisif sur le but contre son camp de Rosier, et dans la catégorie des ratés, notons sa passe axiale assez mal dosée qui a mis Sankharé dans l’embarras sur l’égalisation adverse. 

Jaroslav Plasil : Après vingt minutes à courir sans s’arrêter et à s’offrir quelques percées qui ont mis sur les fesses le jeune Massouema, l’international tchèque s’est essoufflé et a disparu de la circulation. Remplacé par Soualhio Meïté à la 66eme minute.

Lukas Lerager : Un match quelconque du Danois qui a beaucoup couru, comme à son habitude, mais qui n’a pas rajouté l’agressivité au pressing qu’il avait pu mettre face à Paris. Pas d’influence sur le jeu pour compenser.

Younousse Sankharé : Un but d’attaquant en traînant devant Reynet pour conclure dans le but vide suite au ballon repoussé par le gardien dijonnais, mais aussi un pénalty concédé après une perte de balle à l’entrée de la surface et une faute sur Sliti en essayant de se rattraper. Entre ces faits de jeu, l’ancien lillois a plutôt été bon au pressing et présent dans la construction des actions. 

Malcom : Peut-être le plus mauvais match de la saison pour le jeune joueur brésilien des Girondins qui n’avait pas le coup de rein samedi soir et n’a jamais réussi à placer une vraie accélération dont il a le secret ni à faire avancer le jeu grâce à sa vitesse de passe. Outre quelques ballons perdus, conséquence d’une réactivité supérieure des adversaires, il s’est montré fébrile sur les coups de pieds arrêtés qu’il a rarement su tirer avec qualité. Remplacé par Igor Lewczuk à la 66eme minute.

François Kamano : C’est le type de match que l’ancien bastiais affectionne, et il ne s’est pas privé pour augmenter ses statistiques en marquant sur le pénalty qu’il provoque sur un dribble un peu long mal géré par Djilobodji. Un pénalty du 2-1 salutaire qui fut la conséquence d’un match passé à percuter les défenseurs adverses, créant régulièrement le danger. En confiance après ses premières percées réussies, le milieu offensif gauche des Girondins n’a pas non plus hésité à venir gêner les Dijonnais dans l’axe de manière pertinente.

Gaëtan Laborde : Il aurait pu ouvrir le score dès la 12eme minute après un imbroglio entre les défenseurs Dijonnais, leur gardien, et François Kamano, mais sa frappe aux six mètres ne fut pas cadrée. Une deuxième opportunité s’est présentée quelques minutes plus tard, mais c’est Reynet qui est sorti vainqueur, du pied, du face-à-face avec le jeune attaquant landais. Plus rien à signaler ensuite si ce n’est un match à l’énergie pour compenser les difficultés techniques individuelles et collectives. Remplacé par Valentin Vada à la 83eme minute.

Gustavo Poyet : Un 4-3-3 habituel et puis un coup de poker à la 66eme minute alors que le score était de 1-1. En décidant de changer Malcom par Lewczuk et Plasil par Meïté, le coach girondin a fait passer son équipe à cinq défenseurs, dont trois centraux, tout en conservant trois milieux à vocation défensive mais capables de se projeter. Et c’est dans ce schéma inédit, qui tendrait habituellement à être utilisé pour défendre et verrouiller un score que Bordeaux a réussi à marquer deux fois : sur un pénalty puis sur un but contre son camp de Rosier. Un coup tactique qui s’est avéré gagnant.

Par Florian RODRIGUEZ

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