C’est la même chanson [joueur par joueur Guingamp-Bordeaux]
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Une nouvelle fois battus, cette fois-ci à Guingamp (2-1), et une nouvelle fois balayés dans le registre de l’agressivité, les joueurs Girondins ont été fidèles à eux-mêmes collectivement et individuellement.
Benoît Costil (cap) : Auteur de deux arrêts du pied face à Briand : le premier en fin de première période en bouchant bien l’angle de son poteau et le deuxième alors que l’attaquant guingampais se présentait seul face à lui pour le but du 3-0, en se laissant tomber au dernier moment. Malgré ces deux temps forts, le gardien girondin ravivera les interrogations concernant son placement sur l’ouverture du score de Grenier sur coup-franc. Isolé près de son deuxième poteau, le capitaine girondin avait pris le parti de laisser son côté droit béant, accordant une confiance démesurée à son mur. Mais la frappe du droitier guingampais est venue logiquement contourner l’édifice pour trouver les filets côté gauche.
Youssouf Sabaly : Le défenseur bordelais a été combatif, n’a jamais semblé résigné, comme à son habitude, mais a fait preuve de trop d’imprécisions dans le registre offensif et aurait pu coûter un but en laissant Briand seul dans son dos en pleine surface en première période. Un jeu trop irrégulier dans tous les compartiments.
Paul Baysse : Intraitable en première période tant dans la relance que dans le marquage, à l’image de sa bonne gestion de Briand. Mais son match a changé d’allure après la pause devenant presque catastrophique. D’abord auteur d’une faute sur Briand qui offre le coup-franc de l’ouverture du score à Grenier, il est ensuite impliqué sur le deuxième but en jaillissant avec Koundé sur Ngbakoto, laissant la possibilité à un deuxième ballon de faire mouche, ce qui fut le cas.
Jules Koundé : Sobre et solide en première période, il sauve les Girondins en interceptant un ballon devant Diallo à la 39eme minute suite à une passe en retrait de Briand née de l’oubli de Sabaly. Une deuxième mi-temps plus difficile illustrée par une mauvaise entente avec Paul Baysse sur le deuxième but guingampais, même s’il semblait être le plus disposé à intervenir sur Ngbakoto qui se trouvait dans sa zone de jeu.
Maxime Poundjé : Il a débuté fort avec une semelle sur Kerbrat suite à un tacle en retard dès la 7eme minute de jeu lui valant un carton jaune, et a poursuivi sur sa lancée en prenant l’eau régulièrement dans son couloir, le tout associé à un apport offensif de faible qualité. À sa décharge et à celle de Sabaly, aucun joueur ne fut capable de couvrir correctement les couloirs devant eux.
Otávio : Placé en sentinelle et donc censé montrer les dents devant la défense pour la protéger, il s’est contenté de jouer à petite allure, regardant régulièrement les joueurs passer sous son nez. Rien de plus. Remplacé par Gaëtan Laborde à la 57eme minute.
Lukas Lerager : Même si son match reste très limité techniquement, l’international danois a essayé d’accompagner les offensives et aurait pu ouvrir le score d’une belle frappe enroulée depuis le début de la surface de réparation sans une claquette d’un Johnsson inspiré. Des courses, de l’engagement, mais encore trop de lenteur dans les transmissions de ballons.
Souhalio Meïté : Souvent dépassé par la vitesse d’exécution des Guingampais qui passaient dans sa zone, l’international monégasque n’a pas non plus répondu par un pressing affirmé. Sans influence dans la construction du jeu, il n’a ni été un récupérateur performant ni un joueur essentiel dans la relance.
Malcom : Il a débuté la première minute de jeu dans le couloir droit avant de passer derrière De Préville et Braithwaite, de jouer un peu à gauche et d’enfin revenir à droite pour une première mi-temps médiocre. Symbole de ce premier volet raté : sa frappe au dessus après une talonnade intelligente et dans le sens du jeu de Braithwaite en pleine surface de réparation. La deuxième mi-temps du joueur offensif brésilien a été un peu meilleure avec quelques accélérations dirigées vers l’axe, des passes plus précises et une frappe enroulée qui aurait pu rentrer sous la barre sans un nouvel arrêt de classe de Johnsson. Le meneur du jeu girondin a aussi joué l’appréciation générale de son match à la 80eme minute sur un pénalty arrêté suite à une course d’élan alambiquée, puis un but en taclant après un mauvais dégagement de Kerbrat.
Martin Braithwaite : Auteur d’une talonnade intelligente pour permettre à Malcom de s’offrir une occasion en or en début de match, et presque plus rien ensuite. L’international danois a semblé perdu sur le terrain, hésitant entre le poste d’attaquant avec De Préville et celui de milieu gauche. Remplacé par François Kamano à la 77eme minute.
Nicolas De Préville : Aligné en pointe, il a de nouveau déçu en étant régulièrement dépassé par ses adversaires en vitesse mais aussi physiquement. Une passe en retrait judicieuse pour Lerager aurait pu lui offrir une statistique décisive, mais c’est à peu-près tout. Remplacé par Younousse Sankharé à la 57eme minute.
Gustavo Poyet : L’entraîneur bordelais avait promis du changement, mais celui-ci ne fut pas visible dans l’engagement mis par son équipe. Il fallait alors chercher du côté du schéma de jeu pour trouver une trace de ce renouvellement. En débutant dans une sorte de 4-4-2 en losange, laissant les côtés dégarnis du fait de l’absence de milieux devant les défenseurs latéraux, Bordeaux n’a jamais réussi à rentrer dans son match. L’équipe a ensuite semblé revenir à un 4-5-1 pour changer moult fois de manière de jouer en seconde période. De nombreux changements tactiques au sein d’un même match qui n’ont pas donné raison au coach bordelais tant son équipe a paru une nouvelle fois dépassée par les évènements face à une équipe guingampaise loin d’être géniale mais besogneuse et harcelante au pressing.
Par Florian RODRIGUEZ