Florian Brunet : "On connaît la pire série de l'histoire des Girondins des 30 dernières années"

14/12 - 17:52 | Il y a 7 ans
Florian Brunet : "On connaît la pire série de l'histoire des Girondins des 30 dernières années"

© Iconsport

France 3 Nouvelle Aquitaine est allé interroger l'un les leaders des Ultramarines, qui militent depuis quelques jours pour la démission de Jocelyn Gourvennec, Florian Brunet explique leur choix.

Une décision murement réfléchie :

"On a analysé les choses calmement et on en est arrivé à la conclusion qu'en termes d'image, c'était catastrophique d'accepter une telle série sans réagir. Les choix sportifs sont gérés à Bordeaux par l'entraîneur, tout le monde lui a fait confiance depuis plusieurs mois sur des choix sportifs, des choix d'hommes bien particuliers. Ces choix n'ont pas été validés, ne sont pour l'instant absolument pas validés et on connaît tout simplement la pire série de l'histoire des Girondins des 30 dernières années donc on ne pouvait pas rester sans réaction et le premier responsable du sportif aux Girondins, c'est l'entraîneur. Bien sûr qu'il n'y a pas que ce problème là, mais c'est le problème le plus urgent qui doit être réglé. C'est vrai que là on l'a fait d'une manière tranchée parce qu'on ne sent pas de réaction et on ne peut être complices d'une telle situation où on accepte une telle série sportive calamiteuse."

Une inquiétude vis à vis de la gestion du club :

"On est très inquiets de la façon dont sont gérés les Girondins de Bordeaux. Effectivement on a participé à une réunion samedi, on a été très surpris d'en voir le résumé le lendemain, les explications du résumé de cette réunion ne viennent pas de nous, c'est plutôt très bien résumé dans la presse. On ne sent pas une direction forte, d'ailleurs depuis une semaine j'entends très peu monsieur Martin, avec tout le respect que j'ai pour lui, c'est quelqu'un avec qui on a de très bons rapports, avec qui on échange régulièrement mais nous on est dans notre rôle. On est pas là pour faire du sentimentalisme ou de l'amitié. On est là pour défendre le club, son histoire et on ne sent pas depuis quelques mois une direction forte et ferme."

L'épisode Cédric Carrasso est encore dans les têtes :

"L’épisode Carrasso est encore présent dans toutes les têtes. Pour nous c’est un peu le point de départ d’un certain nombre d’erreurs. Par exemple le choix Carrasso où la direction du club a été totalement solidaire que ça soit du côté de Martin, de Gourvennec ou de Ramé. Ce choix n’est absolument pas validé pour l’instant, avec tout le respect encore une fois qu’on a pour Benoit Costil, qui est quelqu’un de très correct. Cédric n’était pas un extraordinaire leader de vestiaire, sans doute, mais il en faisait quand même partie, et en tout cas c’était un aboyeur sur le terrain, c’était quelqu’un qui nous rapportait des points et qui psychologiquement nous faisait beaucoup de bien."

Pour eux, Jocelyn Gourvennec doit assumer ses choix :

"Pour l’instant ce choix sportif très tranché n’est absolument pas validé, comme plein d’autres choix, comme le choix de la charnière centrale, comme le recrutement de De Préville. Des choix sportifs extrêmement tranchés ne sont pour l’instant absolument pas validés, et Gourvennec a validé tous ces choix. Donc aujourd’hui, il doit rendre des comptes et pour nous il y a une urgence à créer un choc psychologique. Ce n’est pas la tête de Gourvennec qui nous tient tant à cœur que ça. Effectivement on avait des relations assez cordiales avec lui, il n’y avait pas de problème de fond. D’ailleurs, on lui disait, on le soutient, on n’a jamais critiqué ses choix. Pour Carrasso, on a fait contre mauvaise fortune bon cœur, on a accueilli Costil de la meilleure des manières. Toutes les autres positions sportives très tranchées, on a été solidaires. On a quand même été très patients, il y a eu onze matches, huit défaites, on a soutenu l’équipe depuis le début de saison et on l’a encore fait à Toulouse. Mais il faut créer un choc psychologique, c'est à dire qu'il faut rebattre les cartes. C'est l’intérêt de changer l’entraineur c’est que les personnes qui étaient dans une place de titulaire, ne sont plus dans une place de titulaire, doivent se remettre en cause et ceux qui ont été mis de coté, voient leur chance renaitre. C’est tout l’intérêt d’un changement de coach (...) On nous dit que l'équipe soutient le coach, on a quand même rarement vu une équipe qui lâche publiquement un entraîneur, d'autant plus que tous ceux qu'on entend s'exprimer sont là grâce à Gourvennec mais mardi on a pas vu une équipe vouloir mourir pour son coach, vraiment ce n'était pas du tout frappant et quand on entend les réactions d'après match, il y a de quoi avoir très très peur."

Ils réclament la démission de Gourvennec : les explications de Florian Brunet des Ultramarines

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