Girondins : "Il faut faire un examen de conscience à tous les niveaux du club"

07/06 - 15:32 | Il y a 1 an
Encore sous le choc des évènements lors du match Bordeaux-Rodez, Djino Forté a partagé avec émotion sa soirée. Découvrez ses propos ou écoutez-les. C'était dans le Talk ce lundi.
Girondins : "Il faut faire un examen de conscience à tous les niveaux du club"

© Iconsport

"On est passé de l'espoir à la consternation"

Djino Forté, chroniqueur dans le Talk sur WebGirondins : "Je ne sais même pas comment on peut faire un enseignement au niveau sportif, parce que 23 minutes et arrêt du match, je ne me sens pas d'analyser un match sur 23 minutes, ce serait incohérent par rapport à ce qu'on fait d'habitude. Donc le seul, le seul véritable enseignement, c'était qu'on est passé de l'espoir à la consternation ce vendredi soir.

Et l'espoir, il avait été amené énormément. Toute la semaine, on en a énormément parlé. Beaucoup de gens se sont mobilisés des quatre coins de la France. Beaucoup sont venus de partout. Il y a eu beaucoup de monde avant le match. 3, 4, 5 h avant le match, il y avait une belle ambiance qui montait, une atmosphère qui était vraiment très particulière.

Les abords du stade avec le bus qui arrivait avec les ultras. C'était assez exceptionnel. Moi, je n'avais jamais vu ça sur ce stade, bien qu'on ait vu de bons moments, même des moments où on jouait notre peau. Il y avait une saveur différente et arrivée 2h avant le match, avoir presque cette atmosphère trop électrique par moments, qui a amené aussi, un climat très spécial."

"Un gros choc", "Limite du dégoût"

 

"Et à l'arrivée, ce qui se passe, c'est une consternation. Tu te dis que tu es ramené en arrière par rapport à tous les démons que tu as connus ces dernières années, les sentiments d'être ramené à toutes les mauvaises choses qu'on avait connues. Alors que toute cette saison, qu'est-ce qu'elle a été belle. Qu'est-ce qu'on a vibré. Qu'est-ce qu'on a aimé suivre ce groupe avec ses qualités, ses défauts, avec tout ce qu'il comporte.

On avait un lien avec le foot qui était revenu. Je trouvais que les à-côtés étaient moins présents, bien qu'ils existent toujours. On n'est pas dupe, mais on a essayé de se concentrer un maximum sur cette équipe, sur ce sportif, cette jeunesse, les joueurs qui étaient revenus.

Et voilà cet acte. En fait, ça nous a ramenés à tout ça et je te dis clairement, comme beaucoup dans le stade, que ça a été un gros choc. Il m'a fallu du temps avant de sortir du stade. J'ai été content de voir, de nous voir à tous. Après avoir discuté, pour parler, pour le vivre ensemble.

Parce que même ces chocs-là, il vaut mieux les vivre avec des gens autour. Mais c'est d'une tristesse sans nom de finir comme ça une saison qui était si belle. C'est franchement assez consternant et c'est à la limite du dégoût. Je revois ce petit, il y a un gamin qui est remonté du virage 40 minutes après le match et qui nous a dit : ” Mon club, c'est un club de merde."

En fait, ça m'a fait mal parce que ce gamin, je me suis dit que de toute l'année, il avait été sûrement là. Il avait vécu des émotions, il l'a fait de dépit ce commentaire. Et il y a beaucoup de gens dans le week-end dans mon côté professionnel qui sont venus me voir, qui m'ont parlé de ça, qui étaient consternés. Des parents avec des amis, voilà des parents qui m'ont alerté, qui m'ont dit, franchement, ça fait très, très mal au cœur ce qui s'est passé vendredi."

Plus jamais ça

"J'ai entendu Laurent Perpigna (l'un des leaders des Ultramarines) qui disait plus jamais ça. Il ne faut plus qu'on retombe là-dedans et je pense qu'il faut faire un examen de conscience à tous les niveaux du club aussi, sur certaines choses. Il faut le faire pour de vrai parce que en arriver là, c'est c'est quand même dramatique quand tu sais ce que tu joues, le côté financier qui va arriver pour le club qui est très dangereux. On le sait tous.

Je trouve qu’arriver à cette extrémité à ce moment-là de la saison, ça nous a fait un grand choc. Donc voilà, moi je suis encore limite sur ce choc, donc j'ai vraiment beaucoup, beaucoup de mal à l'encaisser."

Écoutez ces paroles dans le Talk en direct ce lundi :



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