Lamine Sané : "J'ai refusé un contrat pro à Sochaux pour venir en amateur aux Girondins de Bordeaux"

26/06 - 11:07 | Il y a 2 ans
Invité du Talk lundi soir sur WebGirondins, Lamine Sané est revenu sur sa fin de carrière et les conditions de la signature de son premier contrat pro à Bordeaux. Il livre une anecdote détaillée sur son arrivée aux Girondins.
Lamine Sané : "J'ai refusé un contrat pro à Sochaux pour venir en amateur aux Girondins de Bordeaux"

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WebGirondins : Lamine, as-tu terminé ta carrière ?

Oui je l'ai terminé il y a presque 2 ans à la suite de mon dernier contrat à Utrecht en 2020 à la suite du Covid.

Pourquoi as-tu arrêté ?

J'ai eu la malchance de revenir en Europe au moment du Covid. Je suis arrivé à Utrecht en cours de saison en provenance d'Orlando. Je suis arrivé en février 2020, le temps de me réadapter et d'avoir une préparation j'ai joué quelques minutes.

En mars le Covid est arrivé, et pour retrouver un club cela a été très difficile. À partir de là, je me suis dit peut-être qu'il vaut mieux raccrocher. J'ai eu le temps de réfléchir et de me dire qu'il est temps d'arrêter. Même si j'ai toujours envie de jouer. Mais quand les contrats ne sont pas là et qu'on ne me fait plus confiance, c'est qu'il y a un problème quelque part.


"Avant d’être dans ce club j'étais un grand supporter des Girondins de Bordeaux"



Tu as eu des propositions ou c'est définitif ?

Quelques clubs m'ont démarché, on verra. Je suis toujours actif et je m'entretiens, donc on verra.

Et Bordeaux en Ligue 2 ou en N3 ?

Pourquoi pas. Comme je l'ai dit à un match caritatif, Bordeaux me connait très bien et a mon numéro, donc pourquoi pas. Si je peux aider mon club et ma ville, ce serait un très beau challenge et un plaisir.

Quand tu vois ta carrière avec 187 matchs avec le maillot des Girondins, la Bundesliga et la MLS, tu en penses quoi ?

J'ai eu la chance d'avoir pu évoluer dans le club de la ville où j'ai grandi. Avant d’être dans ce club j'étais un grand supporter des Girondins de Bordeaux. Mon père m'emmenait souvent au stade. Pour moi c'était un honneur. J'ai pu participer à la grande épopée de 2009 quand on a été champion, j'ai participé à la campagne de Ligue des champions.

J'ai appris beaucoup de ces anciens qui m’ont donné les outils pour driver ma carrière. Je suis très reconnaissant de ce club. Le président Triaud m'a pris pour son aile et m'a beaucoup aidé quand je suis arrivé. Donc j'ai beaucoup de reconnaissance pour ce club.


"Je vais vous dire clairement, j'allais arrêter le foot"



Comment s'est passée ton arrivée aux Girondins lorsque tu étais à Lormont ?

Je vais vous dire clairement, j'allais arrêter le foot. Je me donnais encore un an ou deux et j'allais arrêter le foot. Je devais aider ma mère qui avait deux boulots pour nous élever mes frères et moi. Pour moi c'était la priorité.

J'ai eu la chance de rencontrer Lamine Diatta qui avait des contacts avec Sochaux. Donc un recruteur de Sochaux est venu me superviser pendant deux semaines pour voir si j'avais le niveau CFA et faire des essais. Cela a été concluant. Je suis parti une semaine à Sochaux jouer avec la CFA. Le coach c'était Genghini et il a été séduit. Il n'y avait pas de problème.

C'était une chance pour moi car en 1987 j'étais déjà âgé. Il voulait que je fasse un essai avec les pros. Donc je vais pendant une semaine à Sochax avec les pros. C'était Francis Gillot le coach de la première. Tout se passe bien et au final, Sochaux me propose un contrat pro.

Juste derrière les Girondins de Bordeaux et Patrick Battiston arrivent. Il fait les démarches. Il arrive a me séduire en me parlant du club et de Bordeaux. Comme j'étais un supporter et grand fan, j'ai refusé le contrat pro à Sochaux et je suis venu en amateur en CFA avec les Girondins de Bordeaux.


"je n'avais pas la capacité à m'entraîner tous les jours"



Ce n'était pas facile car je n'avais pas la capacité à m'entraîner tous les jours. À Lormont on s'entraînait 2 à 3 fois par semaine. Ça devenait un métier. Je me suis blessé deux fois la première année. À mon retour, Laurent Blanc avait besoin de joueurs aux entraînements car il y avait des blessés et je suis monté. Je n'ai pas lâché, ils m'ont très bien accueilli dans le groupe et m'ont donné les outils.

Je me suis dit que j'avais l'opportunité de décrocher quelque chose. En fin de saison, il me propose un contrat pro. Francis Gillot que je revois quelques années plus tard se souvenait de moi.

Écoutez cet extrait de Lamine Sané dans le Talk :

 

 

 

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