Le néant [joueur par joueur PSG-Bordeaux]
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Totalement absents des débats, les joueurs girondins ont livré des prestations individuelles très homogènes dans la médiocrité. L’absence de pressing et le manque de rigueur technique auront marqué cette défaite au Parc des Princes face à Paris (2-0).
Cédric Carrasso : Il a été bombardé de toutes parts, totalement abandonné par ses coéquipiers. Dans cet orage permanent, il a fait son travail, sortant quelques ballons chauds à l’instar de ce duel remporté face à Cavani à la 65eme minute.
Youssouf Sabaly : Son premier match loupé avec Bordeaux. Il a presque tout manqué et se retrouve impliqué directement sur les deux buts parisiens. À sa décharge, il n’a pas beaucoup été aidé par Malcom ni par l’un des milieux défensifs qui aurait du lui prêter main forte.
Igor Lewczuk : Il est battu de la tête sur le premier but de Cavani par manque d’attention. Le reste de son match a été difficile et il a surtout cherché à se dégager comme il a pu, submergé par les vagues parisiennes.
Nicolas Pallois : Une première mi-temps inquiétante où il voit Cavani lui filer sous le nez et arriver dans le dos de Lewczuk sans le suivre sur le premier but. Il a poursuivi sur sa lancée en début de deuxième période en délivrant une passe involontaire pour Cavani qui aurait pu faire mouche. Il s’est repris petit à petit et a désamorcé quelques situations chaudes. Souvent sous pression et peu serein, il a su un peu relever son niveau au fil de la deuxième période.
Diego Contento : L’ancien joueur du Bayern a moins été mis en danger que Sabaly et a défendu plutôt correctement même s’il laisse encore trop facilement centrer et jouer ses adversaires.
Jaroslav Plasil (cap) : Le seul à avoir fait un semblant de pressing. Un semblant car il est loin d’avoir mordu les chevilles de ses adversaires. Encore du déchet dans les passes et un manque cruel de rythme dans les transmissions du ballon. Remplacé à la 57eme minute par Adam Ounas qui n’a pas eu l’occasion de faire parler de lui pendant un bon moment avant d’être à l’origine de la meilleure action bordelaise à la 85eme minute avec un tir repoussé par Areola.
Grégory Sertic : Complètement absent dans le pressing, sans aucune agressivité, il n’a pas non plus apporté de qualité technique dans le jeu en manquant d’application dans ses gestes. Il fait preuve d’un grand laxisme sur le premier but en laissant Di Maria centrer aisément.
Jérémy Toulalan : À l’instar de Sertic, il n’a exercé aucun pressing pendant une bonne partie du match avant de se réveiller à un quart d’heure de la fin. Son apport au jeu n’a pas pu équilibrer sa prestation puisque Bordeaux n’a jamais rien fait pour récupérer le ballon. Un match complètement raté.
Malcom : Le milieu brésilien n’a pas aidé son équipe avec un festival d’imprécisions. Son aide défensive a été insuffisante. Comme ses coéquipiers, il n’a pas su se faire mal pour essayer de gêner l’adversaire. Remplacé à la 73eme minute par Thomas Touré.
Diego Rolan : Lent, souvent dans l’à-peu-près, l’attaquant uruguayen n’a pas non plus exercé une once de pressing pour empêcher l’adversaire de jouer. Un rythme tranquille dans chacune de ses attaques qui ne peut pas déstabiliser une machine comme celle du PSG.
Jérémy Ménez : Il a marché pendant l’essentiel de la première mi-temps, symbolisant à merveille l’absence d’engagement des Girondins. Il a essayé d’augmenter le curseur en deuxième mi-temps mais tous ses gestes ont manqué de conviction à l’image de ce dribble téléphoné sur Verratti ou d’une frappe complètement écrasée sur l’une des rares attaques girondines. Inquiétant. Remplacé par Gaëtan Laborde à la 81eme minute qui aurait pu sauver l’honneur pour Bordeaux en fin de match après la frappe d’Adam Ounas.
Jocelyn Gourvennec : Le coach girondin a raté lui aussi son match en abandonnant son 4-4-2 pour un 4-5-1 ou 4-3-3, c’est selon. Son autre erreur aura été de ne pas corriger le tir à la pause en changeant son fusil d’épaule tactiquement et en faisant rentrer des joueurs plus motivés. Mais au-delà de ces considérations, est-ce la faute du technicien girondin si ses joueurs n’ont jamais exercé de pressing et ont joué à minima la moindre situation de contre ? Pas sûr que l’entraîneur bordelais avait imaginé que ses hommes feraient preuve d’aussi peu d’impact et d’envie face à leurs adversaires parisiens, ce qui a réduit à néant l’utilisation de son schéma tactique.
Par Florian RODRIGUEZ