Pierre Rondeau : “Je suis très curieux de voir comment la DNCG va raisonner”

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Pierre Rondeau : “Dans tous les cas et dans tous les scénarios possibles, que ce soit Gérard Lopez, Didier Quillot ou le redressement judiciaire, dans tous les cas les chances de survies me paraissaient très faibles. Parce que globalement il n’y avait pas assez d’argent.

On t’annonce que sur le rachat de Lopez, King Street aurait accepté d’expurger une partie de sa dette de 40 millions d’euros et que Fortress aurait accepté de rééchelonner sa dette de 40 millions d’euros jusqu’en 2025. Tu as 5 millions d’apports du Club Scapulaire. Ensuite, Gérard Lopez injecte de ses fonds propres, la question aussi c’est d'où viennent-il ?"

"Le débiteur devient créancier"

"Parce qu’il faut rappeler qu’il y a 48H, il n'avait pas d’argent. C'était uniquement par crédit qu’il allait racheter le club. Maintenant il vient avec 7 millions d’euros, et on t’annonce aussi que King Street et Fortress vont aussi lui prêter de l’argent, à hauteur de 20 millions d’euros. C'est-à-dire que le débiteur devient créancier. King Street qui avait une dette devient créancier auprès de Gérard Lopez.

Il y a une question importante qui a été soulevée dans la candidature de Gérard Lopez et qui apparaissait aussi dans celle de Quillot, ce sont les fameux 10 millions d'euros d’aide publique. L'Élysée, via le comité interministériel de relance industrielle avais promis sur la proportion de ses coûts fixes une aide de 10 millions d’euros pour la reprise de la saison.

Sauf que pour en avoir discuté avec eux, l’Élysée était très peu chaud à l'idée de prêter de l’argent soit à Quilliot qui se mettrait en redressement judiciaire, mais qui sur un article particulier pourrait être sauvé de la relégation. Soit donner cette aide publique à Gérard Lopez dont, il y a 48H il jugait le dossier périlleux. Donc, ils ne sont pas sur et certains de voir ces 10 millions-là."

Jean-Marc Mickeler patron de la DNCCG @IMAGO

"Mais est-ce que ça ne serait pas reculer pour mieux sauter"

"Ils vont passer devant la DNCG. Cette dernière avait déjà été flouée, par les précédents dirigeants des Girondins, l’année dernière, sur une probable réduction de 27 millions d’euros de dette, qui n'avait pas eu lieu.

Alors que le mandataire Ad hoc, le tribunal de commerce de Bordeaux et la banque Rothschild ont validé le dossier de reprise de Lopez. Donc, il a des garanties. Je suis très curieux de voir comment la DNCG va raisonner. Quand tu regardes le dossier, tu ne peux que t’en inquiéter. Mais les supporters te diront qu’ils ont été sauvés de la relégation et du redressement judiciaire. Ce qui est vrai. Mais est-ce que ça ne serait pas reculer pour mieux sauter ?"

"De quel droit on devrait sauver un club et les aider à hauteur de 10 millions d’euros, d’aides publiques"

"Parce qu'aujourd’hui concrètement à part les 7 millions d’euros de fonds propres de Gérard Lopez et les 5 millions d’euros du Club Scapulaire il n’y a rien. L’Élysée précise, à juste titre, de quel droit on devrait sauver un club et les aider à hauteur de 10 millions d’euros, d’aides publiques, donc les impôts des Français.

De quel droit on devrait les aider si l’année dernière devant la DNCG, pour s'éviter une rétrogradation administrative, ils ont promis de réduire leurs dettes de 27 millions d’euros malgré leurs X milliards de dollars en fond propre. Ils ne l’ont pas fait. Et, ils se mettent ensuite en vente sous la protection du tribunal de commerce et sous une procédure de possible redressement judiciaire.”

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