Rachat des Girondins : les candidats ajustent leurs plans d’action 

24/05 - 15:22 | Il y a 3 ans
Nous rééditons notre article paru le 22 mai dernier. En effet, ce lundi clôture les dépôts des candidatures pour le rachat des Girondins de Bordeaux.
Rachat des Girondins : les candidats ajustent leurs plans d’action 

© Iconsport

Les premières dates limites vont tomber dans la course au rachat des Girondins de Bordeaux. Alors que le maintien en Ligue 1 est assuré à 99%, c’est en coulisses que l’avenir du club se joue.

Dépôts de candidatures lundi en fin d’après-midi

La date limite des dépôts de dossiers pour les repreneurs est fixée lundi à 17h par la banque Rothschild. Le lendemain, l’accès à la data room sera disponible pour les candidats à la reprise. Ainsi, ils auront accès aux documents financiers et de gestion des Girondins de Bordeaux. 

Combien seront-ils à postuler pour le rachat du club ?  Est-ce qu’il y aura 2, 3 ou 4 dépôts de dossiers ? Dans l'entourage des investisseurs qui postulent, on préfère rester prudent. Toutefois, ils sont plusieurs à s’attendre à un dossier surprise, et/ou un dossier de rachat venant de l’étranger. Ainsi, le nombre de candidats pourrait monter à 5. Pourtant, aujourd’hui à l'exception des candidats Rigo et Fievet, difficile de savoir quels seront les autres participants.

Être prêt dès la prise en main du club

C’est le sujet pour les repreneurs. Ils devront être prêts à agir dès leur entrée dans le château du Haillan. En effet, dès la semaine prochaine, ils vont peaufiner leur offre de rachat et se tenir prêts pour dégainer leur organisation opérationnelle. Certains espèrent un dénouement et une vente de gré à gré entre le 16 juin et le 1er juillet. Ainsi, cela permettrait de commencer à mettre en place l’organisation sportive, et de préparer la saison dans des conditions acceptables.

Au contraire, “un redressement judiciaire serait une catastrophe, car cela retarderait la préparation sportive de la saison, jusqu'à fin juillet. On se dirigerait alors vers une saison encore très compliquée”,  indique l’un des proches d’un dossier de reprise.

En effet, si une vente n'aboutit pas avec King Street, le club sera placé en redressement judiciaire, repoussant le délai d’arrivée du nouveau propriétaire. Par conséquent, la saison serait lancée en catastrophe.

Le camp de Bruno Fievet bien avancé dans son organisation sportive

Nous pouvons aujourd’hui vous apporter plus détails sur l’organisation de la direction et du sportif chez l’un des potentiels repreneurs des Girondins. Il s’agit du projet porté par l’homme d'affaires Bruno Fievet.

Comme nous vous l’avions indiqué dans notre article du 11 mai, nous vous confirmons que son projet sportif se déroule sans directeur sportif. Il s’appuie pour diriger le club et le sportif sur un Président, un Directeur Général, un Responsable du recrutement et l'entraîneur. Un directeur de la performance sera aussi associé au sportif. L’ensemble de ces postes sont aujourd'hui pourvus avec des profils expérimentés dont les noms sont confidentiels pour l’instant. Ils occupent tous des postes dans des clubs et sont tous de nationalité française. 

L'objectif de cette organisation est de raccourcir la chaîne de prise de décision et d'avancer rapidement sur la signature de joueurs. Aujourd'hui, ces hommes se tiennent prêts à agir s’ils arrivent aux responsabilités. Ils ont commencé à travailler pour être opérationnel immédiatement.

D’ailleurs, nous pouvons vous révéler le nom d’un homme, celui de Guillaume Duriatti. Recruteur et Scout expérimenté passé par le Racing Club de Strasbourg, et le Stade Rennais de 2006 à 2018, il occupera un poste de recruteur et de coordinateur du recrutement dans cette nouvelle organisation. Il aura notamment la mission de faire le lien entre le recrutement professionnel et celui du centre de formation.

Réduire la masse salariale

Dans son projet, l'équipe de Bruno Fievet se fixe avec réalisme l’objectif d'être compétitif sportivement au bout de trois ans.

Ainsi, dès la première année la volonté est de réduire le nombre de contrats professionnels de 41 à 28, puis à 24 la seconde année. La place sera ainsi laissée aux jeunes joueurs du centre de formation pour compléter plus facilement l’effectif professionnel. En outre, en baissant le nombre de contrats pro, le club abaisse aussi sa masse salariale.

À cela s'ajoute la volonté de mettre en place un salary cap en fonction du statut du joueur. Le but est d'adopter une politique salariale juste et équilibrée. Ce qui n’était plus le cas depuis trois saisons au moins aux Girondins.

Dès cet été, s'ils sont aux manettes, ils ont prévu le renfort de 5 à 8 joueurs pour équilibrer l’effectif. À cela s’ajoute le départ de plus de 10 joueurs, et la renégociation des salaires chez certains cadres du vestiaire. Un proche de ce futur encadrement sportif nous indique que leur réseau expérimenté devrait leur permettre de tenir cet objectif.

Enfin, la formation et le recrutement en Aquitaine ainsi que la (re)construction de l’identité girondine sont l’un des axes du projet de Bruno Fievet renforcer l’image du club.

Vous l’avez compris, au travers de l’exemple du projet de Bruno Fievet qui est bien avancé dans son organisation sportive, les candidats au rachat sont dans la dernière ligne droite. 

Néanmoins, il ne faut pas oublier que c’est King Street qui a la main. Le fonds d’investissement américain va-t-il ne regarder que la somme proposée par les candidats ou jugera-t-il aussi le projet sportif ? En regardant dans le rétro les trois dernières années des Girondins de Bordeaux sous pavillon américain, nous avons peut-être déjà un élément de réponse.

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#Rachat Girondins