Réaction : "Certains supporters des Girondins ont peur de se rendre au stade"

© Iconsport

Avant la rencontre face au Paris FC samedi dernier, les groupes de supporters North Gate et Ultramarines se sont affrontés aux abords du Matmut Atlantique, faisant environ 6 blessés selon France Bleu Gironde. Suite à ces événements, les Girondins de Bordeaux ont transmis un communiqué aux médias, et c’est France Bleu Gironde qui l’a publié dimanche dans l’après-midi.

Dans l’émission Midi Dix du mardi 3 avril, Nicolas Pietrelli est largement revenu sur le sujet, évoquant notamment le manque de responsabilité et d’information vis-à-vis de cet incident.

Écoutez ou lisez ses propos ci-dessous :

"Ce communiqué n'est pas signé par le président du club"

Nicolas Pietrelli dans le Midi Dix : “Ce qui est notable, c'est que ce communiqué n'est pas signé par le président du club, le directeur général ou toute autre personne identifiable. Il s'agit simplement du communiqué officiel envoyé aux médias. Je tiens à souligner l'absence de prise de parole, notamment de la part du président, qui est également propriétaire. Il serait intéressant qu'ils puissent s'exprimer sur la situation.

Dans un premier temps, ce que je déplore, c'est le manque de personnalisation dans la communication du club. Les Girondins de Bordeaux s'expriment en tant qu'entité, mais cela manque de la touche personnelle du président, M. Gérard Lopez. J'aurais aimé entendre son point de vue, son explication sur les tensions actuelles, d'autant plus que le club travaille depuis des mois avec les autorités et les groupes de supporters pour trouver des solutions. Ils sont donc au courant des problèmes."

"Cela pourrait entraîner une baisse de fréquentation du stade et ternir l'image du club"

 

"Le communiqué condamne les violences survenues près du stade, et il est important de noter l'importance du lieu mentionné. En spécifiant que les événements ont eu lieu à proximité du stade, le club clarifie qu'il n'est pas responsable de ce qui se passe en dehors du satde. Ce qui me préoccupe davantage, c'est cette déresponsabilisation sur le lieu des événements, puisque c'est de la responsabilité de la préfecture. Le club affirme pourtant travailler en étroite collaboration avec les autorités.

Bien que le club soit responsable de ce qui se passe à l'intérieur du stade, la sécurité à l'extérieur relève de la préfecture. Cependant, les associations de supporters sont reconnues par le club, ce qui montre un dialogue existant. Mais cela révèle également un échec dans la coordination de ces associations.

En outre, le club annonce le renforcement des mesures de sécurité à l'intérieur du stade, ce qui est une décision préventive nécessaire. Cependant, cela soulève des questions sur les autres mesures de prévention des tensions, comme l'interdiction de stade pour les coupables de violence. La conséquence, est que des supporters expriment désormais leur crainte de venir assister à un match à Bordeaux, ce qui pourrait entraîner une baisse de fréquentation du stade et ternir l'image du club."

"Il est impératif que des actions concrètes soient prises"

 

"Sincèrement, je pense qu’il est impératif que des actions concrètes soient prises pour prévenir ces incidents récurrents et restaurer la confiance des supporters. Je suis curieux de savoir quelles actions concrètes sont prises. Personnellement, j'aimerais avoir des détails sur les mesures mises en place.

Bien que le club n'ait pas répondu aux sollicitations de Sud-Ouest, il est important de savoir qu'il travaille en interne pour résoudre ces problèmes. Qui sont les membres de l'équipe chargée des supporters ? Qu'en est-il du responsable de la sécurité ? Gérard Lopez a-t-il rencontré les deux groupes de supporters ? Quelles sont les sanctions envisagées pour ceux qui ne respectent pas les règles ? Être responsable, c'est assurer la sécurité de tous et appliquer des sanctions lorsque nécessaire."

"Appeler à l'exemplarité et à la responsabilité ne suffit pas"

 

"Bien sûr, condamner la violence est important et conforme aux valeurs du club. Appeler à l'exemplarité et à la responsabilité est louable, mais cela ne suffit pas.

En plus des problèmes sportifs et des problèmes financiers en coulisses, la communication du club est gérée par une société basée à Paris, Havas, et non par un service interne à Bordeaux. En fin de compte, le communiqué actuel semble politiquement correct, mais il manque de détails concrets. Il semble avoir été rédigé pour la forme."

Le club au scapulaire se déplacera sur la pelouse de Caen samedi prochain à 19h pour la 31e journée de Ligue 2.

>> Meilleurs buteurs de Ligue 2 : Bordeaux absent du top 10