Antony Thiodet : "On récupère les clés du stade la veille à midi, on doit les rendre le lendemain à midi"

15/10 - 19:07 | Il y a 5 ans
Antony Thiodet : "On récupère les clés du stade la veille à midi, on doit les rendre le lendemain à midi"

© Iconsport

Le directeur de la stratégie commerciale stade et réseau des Girondins de Bordeaux, Antony Thiodet, était l'invité du Talk hier soir sur WebGirondins. Pierre angulaire de la billetterie et de la politique commerciale des Girondins les jours de matchs, Antony Thiodet a expliqué sa vision, son enthousiasme, les contraintes et sa méthode pour que les supporters s'approprient le Matmut Atlantique.

"RENTRER DAS UN CERCLE VERTUEUX"

"Les revenus sont destinés à être réinvestis sur le terrain, on rentre dans un cercle vertueux. Plus les gens vont au stade, plus le club peut investir sur le terrain, plus les performances peuvent venir. Si les performances sont là, ça facilite la venue des gens au stade. C'est de rentrer dans ce cercle-là, avec une seule idée en tête, c'est de performer sur le terrain.  C'est revenir avec les standards qui prévalent aux Girondins de Bordeaux, avec ce que notre histoire nous impose. C'est dans ce cadre-là qu'on agit au quotidien, sachant que c'est de plus en plus difficile, car les gens se rendent de moins en moins dans les stades. On doit faire des efforts de plus en plus conséquents pour attirer de plus en plus de monde, surtout quand votre stade passe de 32 000 à Lescures à 42 000 places au Matmut (...) Je suis arrivé aux Girondins après une mission de consulting, car je ressentais le challenge fantastique qu'il y avait à relever ici. Ce qui est enthousiasmant c'est la formidable adhésion de l'ensemble des publics à ce que sont les Girondins de Bordeaux.  Partout ou l'on va, on sent la force de ce club, la force de maillot et l'adhésion des gens à cette histoire-là. Par ailleurs, on a un outil fantastique, le stade Matmut Atlantique, qui est pourtant décrié. Moi qui ai eu l'occasion de voir tous les stades de Ligue 1 et de Ligue 2 en France, c'est un fantastique outil. Sans doute que nous avons encore des efforts à faire pour nous l'approprier parcequ'il est encore très neutre. Le public nous l'a dit, et on a commencé à faire des efforts là-dessus. On doit encore accentuer le trait.

"ON A BESOIN DE RECONQUÉRIR LA CONFIANCE DES GENS"

"On est encore contraint, il faut avoir en tête que l'on récupère les clés du stade la veille du match à midi, et que l'on doit rendre les clés le lendemain du match à midi. Dans l'intervalle, on nous dit que ça doit être « clean stadium ». Quel gros mot consistant à dire que ce stade de foot ne doit pas sentir le foot en dehors des jours ou l'on joue au foot . Ca parerait une lubie, mais nous on va faire avec ça et on s'efforce de faire mieux. Évidemment, il y a des difficultés. On a  déménagé il n'y a pas si longtemps. C'est un traumatisme qui n'est pas encore évacué, car on a laissé notre capital émotionnel à Chaban. On n’a pas encore vécu de moments forts au Matmut, et on fait toujours référence à Chaban. Ce déménagement a été douloureux. Ensuite, vous avez un nouvel actionnariat qui est arrivé avec des gens qui sont loin d'ici et qui apparaissent déconnectés des réalistés bordelaises, et c'est naturel que les gens aient cette vision-là. On a besoin de reconquérir la confiance des gens, l'adhésion des gens à un projet. Ça se fera avec le temps, le dialogue de l'échange et de la proximité. C’est ce qu'on essaye de cultiver au quotidien."

-> Écouter le Talk du lundi 14 octobre 

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