Quel avenir pour François Kamano aux Girondins ?

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Depuis son transfert avorté à l’AS Monaco lors du mercato d’hiver, François Kamano peine à retrouver le niveau qui était le sien au début de l’exercice 2018/2019. Après les déclarations faites au quotidien l’Equipe, à quoi doit s’attendre l’ancien joueur du Sporting Club de Bastia pour cette fin de saison avec les Marine et Blanc ? Décryptage.

Alors que les Girondins de Bordeaux ont perdu leur atout majeur durant l’été en la personne de Malcom parti du côté du FC Barcelone, certains ailiers des Marine et Blanc doivent se responsabiliser à l’image de François Kamano. Les premiers mois de l’attaquant guinéen se passe à merveille ou presque puisqu’il est sous le feu des projecteurs avec pas moins de 9 buts inscrits toutes compétitions confondues jusqu’au mois d’octobre. Une performance qui lui permet de voir son nom parmi les cinq meilleurs buteurs européens durant l'automne. Il va profiter de ce moment pour évoquer le départ de Malcom en estimant qu’il n’était pas considéré à sa juste valeur : « Avec Malcom, peut-être qu’on s’intéressait moins aux autres, mais, à un moment donné, surtout en début de saison dernière, j’étais décisif, sans qu’on parle de moi. Il marquait, mais, quand on n’était pas là, il était en difficulté, aussi. Je pense que j’ai été un des hommes forts des deux saisons précédentes et son transfert a fait que je devais prendre mes responsabilités », expliquait-il dans les colonnes de l’Equipe le 29 septembre 2018. Mais les choses vont quelque peu se dégrader avec une prolongation qui tarde à se dessiner pour le numéro 11 bordelais. Les différents partis sont en train de négocier un nouveau bail, mais la nouvelle direction bordelaise ne serait pas enclin à offrir un salaire plus revalorisé. Pour l’heure, François Kamano est sous contrat avec le club bordelais jusqu’en juin 2021 et touche près de 75,000 € par mois. Et il va connaître le même trou d’air que lors de la saison précédente puisqu’il faudra attendre la 16e journée contre l’AS Saint-Étienne pour le voir scorer de nouveau après son doublé contre le FC Nantes. Si l’international guinéen peine à faire parler de lui sur le terrain, c’est lorsque le mercato hivernal pointe le bout de son nez qu’il va refaire surface. Avec une prolongation qui semble être au point mort, Kamano n’en est pas moins sollicité. L’AS Monaco, l’Atletico de Madrid, Watford ou encore Southampton se renseignent sur sa situation. Le natif de Conakry voit d’un bon oeil l’offre du club de la Principauté, mais les dirigeants bordelais ne souhaitent pas le brader et exigent près de 20 M€ pour le lâcher. Face au prix exorbitant, les Monégasques décident de récupérer Gelson Martins sous la forme d’un prêt.

François Kamano : "Ricardo et Eric Bedouet s'en foutaient..."

La suite est loin d’être un long fleuve tranquille pour François Kamano puisqu’il tarde à retrouver le niveau qui était le sien. À tel point qu’Eric Bedouet n’hésitera pas à le désigner indirectement pour la défaite des Marine et Blanc face au Racing Club de Strasbourg. En retard dans le marquage individuel sur Kenny Lala, l’entraîneur des Girondins n’avait pas mâché ses mots : « Il ne faut pas généraliser dans ce que je dis. Cela concerne un ou deux joueurs sur des situations précises, a confié le coach des Girondins. On ne peut pas se permettre ça. (…) Si on est perturbé par le mercato ? À ce moment-là, si on est chamboulé, on ne joue pas, on le dit. Et on fait jouer quelqu’un d’autre, c’est tout. C’est catastrophique de prendre un but à la dernière seconde comme ça ». S’il retrouve petit à petit une place dans le onze titulaire, Kamano est régulièrement sifflé à chacune de ses sorties au Matmut Atlantique alors qu'il faisait tant l’unanimité en début de saison. Avec l’arrivée de Paulo Sousa, il ne va pas hésiter à se lâcher dans la presse pour stigmatiser le duo Ricardo-Bedouet : « Je n’ai pas été aidé. Je m’attendais à avoir une discussion avec eux, qu’ils essaient de savoir ce qui n’allait pas. (...) Eux, ils s’en foutaient. Ils en ont même profité pour m’enfoncer,. L’autre (Bedouet, ndlr) n’était pas un vrai coach. Ce n’est pas la première fois qu’il se comporte comme ça. À chaque fois qu’il a dû prendre la relève, assurer une transition, il m’a mis sur le banc. Lui a beaucoup parlé sur moi. Peut-être qu’il y prenait du plaisir... J’ai du respect pour lui et ce qu’il a fait pour le club, mais, à un moment, il faut dire les choses. Il m’a dit qu’il m’aimait bien, mais c’est parce qu’il m’aimait bien qu’il m’a mis sur le banc », avait analysé François Kamano il y a quelques jours dans les colonnes de l'Equipe. Ses paroles vont faire couler beaucoup d’encre notamment sur les réseaux sociaux où beaucoup rejettent la faute sur le joueur qui ne semble plus être que l’ombre de lui même depuis de nombreux mois. S’il s’est excusé directement à Paulo Sousa, François Kamano ne chercherait-il pas à faire déborder le vase pour mieux quitter la Gironde en juin prochain ? Malgré des mois complexes, le joueur a toujours une côte importante à l’étranger et notamment du côté de l’Espagne où l’Atletico de Madrid n’a cessé de venir le superviser en vue du prochain mercato. Une observation des Colchoneros qui a donné quelques idées à d’autres clubs espagnols puisque la Real Sociedad serait également intéressée par les qualités de l’attaquant bordelais. Si sa valeur marchande a un peu perdu de sa superbe (ndlr : valeur estimée à 14 M€ selon le site Transfermarkt), la direction bordelaise devrait réaliser une belle plus-value en cas de vente pour un joueur recruté au Sporting Club de Bastia contre une (petite) somme avoisinant les 2,5M€ en juillet 2016.

Florian Sabathier