Benoît Trémoulinas, l'heure des adieux

14/02 - 20:03 | Il y a 6 ans
Benoît Trémoulinas, l'heure des adieux

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Le livre Benoît Trémoulinas s’est définitivement fermé avec l’annonce de la fin de sa carrière en ce jour. WebGirondins vous propose de revenir sur l’éclosion de ce latéral gauche formé chez les Marine et Blanc.

Le début de carrière du natif de Lormont est loin d’être un long fleuve tranquille aux Girondins de Bordeaux. Lors de la deuxième saison de Ricardo, Benoît Trémoulinas n’est pas dans les plans du manager général brésilien qui préfère s’appuyer sur les qualités de Florian Marange. Mais une porte de sortie pour continuer sa progression arrive en décembre 2006 avec un essai effectué au Sporting Club de Bastia. Cet essai est concluant, mais suite à une situation financière compliquée, le latéral gauche de l’équipe réserve continuera ses classes sous la houlette de Patrick Battiston et Marius Trésor. Quelques mois plus tard, il doit refaire un essai chez le club insulaire, mais Laurent Blanc apprécie ses qualités techniques et souhaite le conserver pour le prendre sous son aile et en faire un des titulaires à ce poste. Au début de l’exercice 2007/2008, il connaît ses premiers galons de titulaire contre Le Mans où Bordeaux, réduit à dix, ne parvient pas à s’imposer sur la pelouse de Chaban Delmas malgré un super lob de David Bellion. Il continue à grappiller du temps de jeu en Coupe UEFA où Laurent Blanc aligne régulièrement les joueurs avec un temps de jeu réduit. La saison suivante, celle du titre, il parvient à faire son trou face à la concurrence de Diego Placente. En point d’orgue, la passe décisive pour le but du titre de 2009 au Stade Malherbe Caen reste dans la mémoire de chaque supporter bordelais. Trémoulinas profite également de chaque rencontre de Champions League pour briller un peu plus et de nombreux clubs européens suivent sa progression de très près. Après le départ de Laurent Blanc et de certains cadres, il est l’un des rares à vouloir rester pour ramener les Marine et Blanc en Coupe d’Europe en compagnie d’Alou Diarra, Fernando Menegazzo ou encore Geraldo Wendel. Après avoir remporté une Coupe de la Ligue et un Championnat de France, le Réunionnais pour s’offrir le dernier titre qui lui manque à son palmarès national : la Coupe de France. Sous les ordres de Francis Gillot qui décide de s’appuyer sur ses qualités de centreur et celle de Mariano en mettant en place un 3-5-2 où on peut noter ses multiples montées pour centrer avec sa patte gauche. Il parvient à glaner le précieux sésame et quitte la saison suivante les Marine et Blanc avec le sentiment du devoir accompli. Si le joueur se perd en Ukraine du côté du Dynamo Kiev, il profite d’un prêt à l’AS Saint-Etienne pour retrouver quelques couleurs.

Grâce à six mois de très bonnes factures, il rejoint le FC Séville lors du mercato d’été 2014. Une fois encore, il parvient à montrer toutes les qualités qu’on a connues de lui en terres girondines. Il s’impose dans le onze d’Unai Emery et remporte la première des trois Europa League de suite glanée par le club d’Andalousie. La saison suivante doit être celle de la confirmation et il commence à entrevoir un avenir en Équipe de France pour l’Euro 2016 qui se déroule sur le sol français. S’il connaît une sélection au cours de la rencontre France-Serbie au Matmut Atlantique, les espoirs vont disparaître du fait d’une rupture du ménisque de son genou gauche. Suite à cette blessure, il tentera de revenir à son meilleur niveau, mais en vain. Laissé libre en juin 2017 par Séville, il ne parviendra pas à retrouver un club en l’espace de deux saisons et décide en ce jour d’arrêter sa carrière via un communiqué chargé d’émotion :  "J'ai tout donné, tout tenté. Mais après trois interventions chirurgicales sur mon genou en 2 ans et demi, mon état physique ne me permet plus de poursuivre ma carrière de footballeur. Grâce au monde du football, j'ai pu nouer de grandes amitiés. Celles-ci perdurent malgré l'éloignement de chacun. J'ai pu vivre de grands moments footballistiques, des victoires, des titres, des finales, des défaites... qui m'ont fait grandir en tant que joueur et en tant qu'homme. J'éprouve une grande fierté d'avoir gagné tous les titres nationaux avec mon club formateur et de coeur, le FCGB. (…)  je voudrais dire un grand merci aux supporters sans qui le football ne serait pas grand-chose , une pensée aux Ultramarines et tous les supporters bordelais , au peuple stéphanois, aux rojiblancos sevillan, aux supporters du Dynamo, et ceux de l'Équipe de France qui m'ont toujours soutenu, poussée à me surpasser, merci à tous. C'est le moment de fermer cette page et d'en ouvrir une autre, qui je l'espère, sera aussi riche que la première."

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