Le centre de formation des Girondins de Bordeaux : pépinière de talents depuis 1970
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Depuis les années 1970, le club au scapulaire n’a cessé de façonner des joueurs qui ont marqué l’histoire du championnat de France et parfois celle du football mondial. Au Haillan, l’exigence technique et la rigueur ont bâti une réputation de sérieux, mais aussi d’élégance. L’école bordelaise est devenue une référence, un symbole de continuité dans un monde du football en perpétuel mouvement. Prenons place pour en savoir davantage sur les fruits du centre de formation des Girondins de Bordeaux.
Les premiers pas (années 1970-1980)
Tout commence au début des années 1970. Le football professionnel français s’organise, et les clubs commencent à comprendre qu’il ne suffit plus de recruter des joueurs : il faut les former. À Bordeaux, l’idée séduit immédiatement. Le club, déjà structuré décide de créer une véritable école du football, capable d’attirer les meilleurs jeunes de la région.
Sous l’impulsion de dirigeants visionnaires et de techniciens passionnés, les premières pierres du futur centre du Haillan sont posées. Le but est clair : former à la fois de bons footballeurs et de bons hommes.
Les éducateurs de l’époque, influencés par la rigueur française et la passion du jeu à la bordelaise, insistent sur trois valeurs clés : discipline, intelligence de jeu et humilité.
Dans les années 1980, le centre s’impose peu à peu comme une institution respectée. Les Girondins, alors en pleine ascension sous l’ère Claude Bez, intègrent de plus en plus de jeunes issus de la formation dans leur équipe première. Le lien entre la formation et le haut niveau devient indissociable. Alain Giresse en est le fer de lance.
Les années magiques (1990-2000)
C’est dans les années 1990 que le centre de formation bordelais entre véritablement dans la légende. Sous l’influence de Rolland Courbis puis d’Élie Baup, une génération exceptionnelle éclot. Elle incarne l’essence du football bordelais : technique, élégance et sens collectif.
On pense évidemment à Bixente Lizarazu, formé au club, devenu champion du monde en 1998 et champion d’Europe en 2000. Mais aussi à Christophe Dugarry, autre enfant du Haillan, figure charismatique et attaquant au tempérament de feu. Ensemble, ils symbolisent la réussite d’un modèle basé sur la confiance donnée aux jeunes.
Le centre sort également des joueurs comme François Grenet, défenseur latéral valeureux, ou encore Benoît Trémoulinas et Rio Mavuba, qui prolongeront cette tradition dans les années 2000.
Cette période marque l’apogée du modèle girondin : des éducateurs exigeants, des joueurs intelligents, et un football de mouvement qui séduit toute la France. Bordeaux devient un réservoir de talents et une école du sous l'impulsion de Pierrot Labat et de Patrick Battiston.
Les années après 2000
L’arrivée du XXIe siècle marque un tournant. Le football change, les méthodes se professionnalisent et la concurrence s’intensifie. Les Girondins s’adaptent. Le club modernise ses installations au Haillan, renforce son encadrement médical et investit dans la détection internationale.
Les années 2000 voient émerger une nouvelle génération, marquée par la victoire en Ligue 1 en 2009 sous Laurent Blanc. Des jeunes comme Marouane Chamakh, Marc Planus ou Grégory Sertic, formés au club, côtoient des internationaux confirmés.
Mais Bordeaux ne se limite plus à l’Aquitaine. Le club commence à recruter de jeunes talents venus d’Afrique, d’Amérique du Sud ou d’Europe de l’Est, tout en conservant son ADN : formation, patience, transmission.
Cette ouverture porte ses fruits. Le Haillan devient un carrefour du football mondial où se croisent cultures, langues et styles de jeu. Les éducateurs, désormais rompus aux méthodes modernes, intègrent la vidéo, la préparation mentale et la data dans leur approche.
Le centre reste fidèle à sa philosophie : l’intelligence du jeu avant la puissance physique.
Une nouvelle ère de pépites
Malgré les difficultés sportives et financières des années 2010-2020, Bordeaux n’a jamais cessé de produire des talents. Le club traverse des tempêtes, mais son centre de formation reste debout, solide comme ses fondations.
Les jeunes continuent d’émerger : Dilane Bakwa, Tom Lacoux, Junior Mwanga, Malcom Bokele, ou encore Jules Koundé et Aurélien Tchouaméni qui jouent dans les plus grands clubs du monde, le Real Madrid et le FC Barcelone. Même en Ligue 2, le club continue de s’appuyer sur sa jeunesse. Le projet bordelais est redevenu clair : reconstruire à partir du centre.
Pour beaucoup d’observateurs, c’est une forme de retour aux sources. L’esprit du Haillan, celui qui a révélé Lizarazu ou Chamakh, plane toujours.
Tableau des joueurs formés au centre de Bordeaux depuis 1970 : liste non exhaustive
| Joueur | Années au centre | Poste | Carrière marquante |
| Bixente Lizarazu | 1986-1988 | Défenseur | Bordeaux, Bayern Munich, Équipe de France |
| Christophe Dugarry | 1988-1990 | Attaquant | Bordeaux, Milan AC, OM, Équipe de France |
| Aurélien Tchouaméni | 2015-2020 | Milieu défensif | Bordeaux, Monaco, Real madrid |
| Marouane Chamakh | 2000-2003 | Attaquant | Bordeaux, Arsenal, Maroc |
| Marc Planus | 1998-2001 | Défenseur | Bordeaux, France (2010) |
| Henri Saivet | 2002-2007 | Milieu offensif | Bordeaux, Newcastle, Sénégal |
| Grégory Sertic | 2004-2007 | Milieu | Bordeaux, OM |
| Gaëtan Laborde | 2008-2013 | Attaquant | Bordeaux, Montpellier, Nice |
| Jules Koundé | 2016-2019 | défenseur | Bordeaux, Séville FC, FC Barcelone |
| Dilane Bakwa | 2018-2023 | Ailier | Bordeaux, Strasbourg |
Le centre de formation des Girondins n’a jamais été qu’une école de football. C’est aussi une école de vie. Chaque jeune y reçoit un double encadrement : sportif et éducatif. Les études, la discipline et le respect sont au cœur du projet.
Les éducateurs insistent sur le comportement, la ponctualité, la vie en groupe. Les anciens joueurs, souvent revenus en tant qu’entraîneurs ou tuteurs, transmettent la culture du club. Le Haillan fonctionne comme une famille élargie.
Cette approche explique pourquoi tant d’anciens Bordelais réussissent leur reconversion après leur carrière. Le centre forme des hommes avant de former des footballeurs.
Le rayonnement du Haillan dans le football français
Peu de clubs français peuvent revendiquer une telle continuité. Depuis plus de cinquante ans, Bordeaux forme sans discontinuer. Dans un pays où les centres se multiplient et où la concurrence est féroce, le Haillan garde une réputation d’excellence.
Les recruteurs de toute l’Europe le savent : un joueur formé à Bordeaux comprend le jeu, anticipe, lit les situations. Il n’est pas formaté, il est cultivé footballistiquement.
C’est ce qui explique que des clubs comme Arsenal, le Bayern Munich ou le Milan AC se soient régulièrement intéressés aux jeunes issus du centre. L’école bordelaise a du crédit, car elle repose sur une philosophie claire : technique, intelligence, humilité.
Le défi des Girondins aujourd’hui est de reconstruire un centre de formation, fermier depuis l'été 2024 et la chute du club en 4e division française.
L'idéal serait de faire du Haillan un centre d’excellence régional sur les jeunes de Nouvelle-Aquitaine et le monde.
Le centre de formation des Girondins de Bordeaux, c’est une histoire de passion, de patience et de persévérance. C’est un lieu où les rêves d’enfants deviennent parfois des carrières. C’est un modèle de longévité dans un football souvent dominé par la précipitation.
Depuis plus de cinquante ans, il a produit des dizaines d’internationaux, formé des champions du monde, et inspiré d’autres clubs.
Le Haillan, ce n’est pas seulement une infrastructure : c’est une idée, celle qu’un football intelligent, collectif et éducatif peut encore exister.
Alors que le club se bat pour retrouver sa place au sommet du football français, son centre de formation devra redevenir un pilier, une fierté, une promesse d’avenir.
Dans chaque génération, il y a un Lizarazu en herbe, un Chamakh en devenir, un jeune qui rêve de fouler la pelouse du Stade Atlantique avec le scapulaire sur la poitrine et de briller dans les grandes compétitions internationales.
Les Girondins ont connu les triomphes, les crises, les descentes et les renaissances, mais leur plus belle victoire est peut-être ailleurs : avoir su former, depuis 1970, des hommes et des footballeurs qui ont porté fièrement les valeurs du club.
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