I have a dream...

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Bordeaux ne décolle pas. Aussi bien dans le championnat domestique que sur la scène européenne, les Girondins de Bordeaux ne parviennent pas à maintenir une certaine régularité dans le jeu et surtout dans les résultats. Parfois encourageants, trop souvent décevants, le Bordeaux nouvelle version devra apporter bien d'autres choses s'il ne veut pas faire couler le bateau girondin. A commencer par Dijon, samedi.

Joe DaGrosa est pour l'instant le nouveau coloc Erasmus un peu perdu, qui veut bien se faire voir mais qui n'est pas habitué à la culture européenne. Lui veut bien faire, y met du sien, mais le linge sale qui traîne dans le couloir depuis trois jours, ça fait mauvais genre. Après de nombreux mois d'attente, de négociations, de report, le correspondant américain a bien pu poser ses valises sur la rive de la belle endormie. Ses guides touristiques pour le moment, lui font faux bond. Malgré de nombreuses heures à étudier et analyser la façon dont pourrait évoluer Bordeaux, Ricardo et Eric Bedouet gribouillent encore quelques notes mais les résultats à l'examen ne sont toujours pas à la hauteur des attentes. La promotion précédente elle, était partie avec les honneurs. Malgré la vaisselle cassée et les quelques noms d'oiseaux échangés. L'année n'est pas encore finie, loin de là, mais ici le contrôle continu est de mise. Pas d'épreuve finale. C'est donc dès maintenant qu'il faut redresser la barre car le barème ne permet pas un relâchement trop important. Demandez sinon à l'ancien élève Gourvennec.

L'envie de bien faire est indéniable aux Girondins de Bordeaux. En même temps, il ne manquerait plus que les joueurs veuillent faire couler le bateau bordelais. Mais sur l'aspect purement tactique, c'est le Titanic. Techniquement, ce n'est pas vraiment mieux. Les supporters bordelais veulent savoir qui mène la barque et comment elle est menée. Qui est à la barre, mais surtout jeter un coup d'œil dans la salle des machines pour voir ce qu'il s'y passe. Samedi, à Dijon, les Girondins de Bordeaux ont une nouvelle fois l'occasion de montrer leur meilleur visage. Les Girondins n'arrivent pas à gagner lorsqu'ils sont supérieurs à leur adversaire, comme à Lyon par exemple. Donc naturellement, lorsque l'équipe rivale montre un bon visage, la machine bordelaise se dérègle (trop) facilement et les résultats s'en ressentent. Nous n'en sommes même plus à demander du beau jeu, bien léché, des combinaisons dignes du Barça de Guardiola. Nous aimerions que les supporters aient réellement de bonnes raisons d'aller braver le froid polaire pour s'asseoir dans les travées du Matmut Atlantique, que ce soit Caen, le PSG ou Nîmes qui nous rende visite. Les supporters aimeraient sans doute que les Girondins aillent faire un tour à la préfecture pour retrouver leur identité. Celle qui a fait la gloire du club au scapulaire. Mais ce n'est peut-être qu'un rêve.