Si mal payés… [joueur par joueur Bordeaux-PSG]

22/04 - 23:53 | Il y a 7 ans
Si mal payés… [joueur par joueur Bordeaux-PSG]

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Généreux et parfois inspirés offensivement, les Girondins se sont inclinés après avoir malmené le PSG (0-1). Une défaite difficile à avaler, mais l’absence de réalisme sur des situations très franches aura plombé la soirée bordelaise. Retour sur le match du FCGB, joueur par joueur.

Benoît Costil (cap) : Le capitaine bordelais ne peut rien sur le but de Lo Celso (77eme minute), la frappe du milieu argentin traversant une forêt de joueurs placés devant lui suite à un corner. Avant cela, le gardien des Girondins s’était détendu pour sortir une frappe enroulée du même Lo Celso en début de match. Le reste de sa partie aura été sans accroc avec de bonnes interventions pour soulager sa défense. 

Youssouf Sabaly : Très actif dans son couloir, le défenseur droit bordelais a montré son meilleur visage s’accrochant régulièrement défensivement et apportant sa saine agressivité offensivement. Un centre parfait pour une tête ratée de Kamano en première période et un déboulé entre deux Parisiens pour créer une occasion dangereuse en deuxième mi-temps sont à son actif. Ses montées rageuses auraient souvent mérité un meilleur sort.

Pablo : Le patron de la défense bordelaise a éteint Cavani avec la complicité de Koundé. Toujours prompt à mettre la jambe au dernier moment, et auteur de superbes transversales pour modifier le jeu en première période, le défenseur brésilien a produit une grosse prestation. L’histoire aurait pu être encore plus belle si Areola n’avait pas détourné sa tête à bout portant sur corner à la 74eme minute. Une tête qui aurait permis aux Girondins d’ouvrir le score.

Jules Koundé : Le coéquipier de Pablo a joué son match avec sérénité malgré la grosse opposition parisienne. De bonnes interventions sans jamais s’affoler et des relances assez propre sont à mettre à son crédit, malgré quelques complications dans ce domaine en fin de match. Il aurait pu lui aussi être le héros de son équipe en égalisant à la dernière minute, s’il n’avait pas été contré par un tacle désespéré de Berchiche alors qu’un ballon d’égalisation en or était revenu dans ses pieds.

Maxime Poundjé : On ne pourra pas lui enlever sa débauche d’énergie très importante. Ni sa qualité dans les passes. Ni un parcours presque irréprochable en défense, prenant parfois le dessus sur Mbappé lorsque celui-ci décidait de tenter sa chance de son côté. À l’inverse, il commet un impair en étant largement en retard et en couvrant Mbappé pour une frappe au dessus qui aurait pu faire mal en première période. Ses centres sont restés assez maladroits, tout comme deux positions de hors-jeu flagrantes sur de bonnes positions d’attaques girondines en première mi-temps.

Jaroslav Plasil : Le milieu de terrain bordelais a longtemps été le meneur de jeu reculé de son équipe, animant à merveille les transitions vers l’avant. Encore au four et au moulin, plein de vivacité, il a donné le ton au niveau du rythme avant de légèrement faiblir en deuxième période. Remplacé par Gaëtan Laborde à la 79eme minute.

Lukas Lerager : L’international danois qui a souvent été critiqué pour son déchet technique, s’est rattrapé face à Paris en jouant simple mais juste. C’est surtout son impact physique qui fut brillant face au club de la capitale, allant sans cesse chercher ses adversaires et récupérant des ballons en avançant qui ont permis la conduite de bonnes actions pour les Girondins. À l’instar de plusieurs de ses coéquipiers, il manque deux grosses occasions en deuxième mi-temps qui auraient pu changer la face du match girondin : une lourde frappe à l’entrée de la surface sortie par Areola, et une autre ratée alors qu’il se trouvait seul au point de pénalty suite à un centre venu de la droite.

Younousse Sankharé : Le milieu girondin a fait preuve d’une grande activité, collant à chaque action offensive et défensive et s’arrachant sur chaque ballon passant dans sa zone. On regrettera peut-être un manque d’impact sur les rares situations de frappes en sa faveur, lui qui est capable d’être un milieu buteur. Remplacé par Souhalio Meïté à la 70eme minute.

Malcom : Le milieu offensif bordelais est certainement la grosse déception de la rencontre côté girondin. Très timide en première période, il s’est fait remarquer par une frappe lointaine sans panache et des corners globalement mal tirés même si un petit pont sur Berchiche amenant un centre en or détourné par Alves a semblé le réveiller lors de la fin du premier acte. Mais sa deuxième période fut tout aussi compliquée offensivement. Pris dans l’engagement physique, il a peu existé. Il aurait pu tout de même marquer sur une occasion idéale, seul en retrait pour frapper, mais son tir s’est envolé. Un bon débordement et une passe en retrait pour Lerager ou ce coup-franc bien tiré pour Pablo auraient pu lui offrir une passe décisive et là aussi adoucir le bilan. Malgré tout, il n’a pas rechigné et a beaucoup aidé Sabaly à défendre.

François Kamano : De multiples occasions, une tête non-cadrée sur un superbe service de Sabaly en première mi-temps, de belles situations de frappes mal négociées ou mal exécutées… Le moins que l’on puisse dire c’est que le milieu bordelais a eu l’opportunité de se mettre en valeur. Mais le déchet est encore trop important pour celui qui avait marqué trois buts lors des deux derniers matchs. Face à Paris, malgré de bonnes percussions, le joueur guinéen aura trop regardé ses crampons au lieu de lever la tête pour renverser le jeu. Des regrets pour Bordeaux car l’ancien bastiais avait la capacité pour faire décanter les choses.

Martin Braithwaite : Auteur d’une frappe puissante au premier poteau qui aurait pu permettre à Bordeaux d’ouvrir le score sans une manchette d’Areola, mettant Bordeaux en confiance à la 19eme minute, l’ancien toulousain a aussi beaucoup travaillé. Mais un manque d’audace lui a été préjudiciable, comme sur cette occasion en deuxième mi-temps où après avoir pris Kimpembe de vitesse il ralentit en attendant du soutien au lieu de tenter quelque chose dans la surface malgré le repli des autres parisiens. Un match courageux mais parfois maladroit. Remplacé par Nicolas De Préville à la 71eme minute.

Gustavo Poyet : L’entraîneur bordelais avait bien préparé son équipe puisque cette dernière s’est montrée cohérente et même régulièrement dangereuse pour un PSG rarement autant bousculé cette saison. Le technicien uruguayen qui était repassé en 4-3-3 malgré le succès de son changement de système à Montpellier, a tout tenté après l’ouverture du score de Lo Celso, en passant à deux attaquants de pointe, mais sans succès. Le coup était presque parfait, mais seule un peu de précision et de réussite auront manqué à ses joueurs pour remporter le match.

Par Florian RODRIGUEZ

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