Les Girondins ne savent pas comment tuer un match [Joueur par joueur Bordeaux-ASSE]

18/12 - 11:08 | Il y a 10 mois
Les Girondins n’ont pas réussi à battre l’ASSE ce samedi à domicile, concédant un match nul (0-0). S'il y a eu du mieux dans les séquences de jeu, une fois de plus, la détermination devant le but a fait défaut. C'est un problème récurrent depuis le début de la saison.
Les Girondins ne savent pas comment tuer un match [Joueur par joueur Bordeaux-ASSE]

© Iconsport

Albert Riera : s’il est revenu des principes de jeu plus en adéquation avec son effectif, Albert Riera n’a pas abdiqué avec ses essais surprenants. Ainsi, on a vu Pedro Diaz descendre au poste de défenseur central droit sur les offensives bordelaises pendant toute la première période. Heureusement, le coach espagnol s’est aperçu qu’il se privait d'un relai technique important sur ses offensives, corrigeant la position de Diaz en deuxième mi-temps. Conséquence, le jeu de l'équipe a alors été plus précis, plus haut, plus percutant offensivement. Dommage de ne pas avoir fait ce choix plus tôt, car pendant les 45 premières minutes l’équipe a tâtonné tactiquement et a été fragilisée au milieu, se faisant transpercer plusieurs reprises, heureusement sans conséquence au score.

Rafal Straczek : il fait la parade décisive sur le tir de Sissoko en deuxième mi-temps, permettant à Bordeaux de garder sa cage inviolée. Il est sauvé à deux reprises par Barbet et Bokele.

Vital Nsimba : il est dans le dur toute la rencontre. Son marquage élastique permet à Saint-Étienne de centrer assez facilement de son côté en première mi-temps. En deuxième période, il peine offensivement à faire la différence, même s’il délivre deux bons centres. Il est souvent en retard d‘un mètre dans son placement que ce soit offensif ou défensif. Il termine le match en boitant et en faisant la grimace.

Yoann Barbet : en patron dans cette rencontre que ce soir dans son placement défensif ou à la première relance. Il a guidé sans cesse ses coéquipiers dans le jeu. De plus, il a usé d’un jeu long parfait sur Bokele ou encore Elis à la perfection. 18 passes en profondeur réussies et plus de 100 ballons touchés pour le capitaine dans ce match.

Malcom Bokele : prestation XXL pour le latéral droit bordelais. Il a fait l'essuie-glace sur son côté droit et a délivré de beaux centres mal exploités par les attaquants. Il n’a cessé de proposer du jeu vers l'avant, sans négliger son replacement défensif (il gagne 10 duels). On a retrouvé le Malcom du début de la saison dernière, déterminé, combatif et enthousiaste sur le terrain. Il fait deux sauvetages défensifs à la 10, et à la 33e. C'est un concurrent sérieux à Michelin quand il a ce niveau de jeu. Riera va devoir trancher.

Stian Gregersen : il a calmé Sissoko dès les premiers duels et s’est imposé face à l'attaquant des Verts. Le reste de sa prestation est solide avec 7 duels gagnés.

Danylo Ignatenko : dans la suite de ses précédentes sorties, le milieu ukrainien est juste techniquement et dans la transmission. Toutefois, en première période, il a eu des moments de flottement sur son placement avec Sissokho et Diaz. Il a failli marquer sur une frappe à 20 mètres du but, claquée par Larsonneur (64e). Il gagne 10 duels.

Issouf Sissokho : absent des débats, peu de ballons touchés en 60 minutes de jeu (28). Il souffre d’un déficit tactique et physique. Il ne gagne aucun duel sur 4 disputé. À noter une interception à son actif. Remplacé par Davitashvili qui manque la feuille comme on dit. Seul à 8 mètres du but, il tire à ras du poteau. Son langage corporel n’est pas positif, il semble en dedans, sur la retenue.

Pedro Diaz : en souffrance au cours de la première mi-temps, avec un rôle hybride de milieu droit et de défenseur central droit sur les phases offensives. Positionné uniquement dans un rôle de milieu en deuxième période, il apporte du liant dans le jeu d’attaque des Girondins, même s’il perd 16 ballons dans cette partie.

Jérémy Livolant : toujours volontaire et déterminé dans ses actions. Il fait un bon une-deux avec Elis qui aurait pu faire mouche. Mobile de gauche à droite de l’attaque. Il place une tête au-dessus à la 16e.

Albert Elis : physiquement, il est très fort sur le duel de l’épaule et à l'accélération, cela ne fait aucun doute. Avec le ballon, c’est complètement différent, il est en difficulté. Une action illustre parfaitement le joueur qu’il est. C’est en première mi-temps. Il gagne un duel dans son camp, accélère et lâche son adversaire, il sert Livolant à droite qui lui remet le cuir dans la course. À l'intérieur de la surface de réparation, le joueur hondurien s'emmêle les pinceaux, choisit la mauvaise surface de pied et envoie le ballon complètement à côté du but. Il était pourtant sans adversaire direct. Sur 8 tirs, il ne cadre que deux fois.

Zan Vipotnik : 13 ballons seulement à exploiter en 90 minutes de jeu. Le plus difficile semble être de le trouver. Il rate deux grosses occasions dans cette partie avec un gardien adverse qui a pris le dessus sur lui.

N.P

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