À moins d’un mois de la reprise, c’est tendu de partout chez les Girondins 

25/05 - 01:00 | Il y a 4 ans
À moins d’un mois de la reprise, c’est tendu de partout chez les Girondins 

© Iconsport

La reprise du sportif se profile le 22 juin prochain au Haillan pour le staff et les joueurs. Pourtant, à moins d’un mois du retour des athlètes sur les pelouses, rien ne va à l’intérieur du club. Que ce soit dans les relations avec les supporters, avec les acteurs locaux ou dans la santé financière du club la tension est maximum. Détails.

Un contexte extra sportif compliqué avec les supporters

Le terme compliqué est un euphémisme tellement la situation des Girondins est conflictuelle avec ses supporters. La grogne, la fracture entre le club représenté et personnifié par le PDG Frédéric Longuépée et les supporters symbolisés par les Ultramarines est béante. 

Aucune réconciliation n’est possible aujourd’hui. Les épisodes de la billetterie, des banderoles et dernièrement des leaks ont laissé des traces indélébiles.

Un départ inévitable de la direction ?

Travailler dans ses conditions, avec tes supporters à dos va devenir périlleux voir impossible pour le club. En effet,  il faut bien comprendre que l'incompréhension et la colère ont atteint une large majorité de supporters et d’amoureux du club. Elle ne se limite pas au Virage Sud. C’est l’ensemble de la communauté Marine et Blanche qui dit stop. Beaucoup ne voient plus qu’un départ de la direction actuelle pour apaiser la situation. 

Ainsi, un premier départ a été enregistré la semaine dernière. Le Directeur technique général Souleymane Cissé a présenté sa démission, d’autres pourraient suivre.

Les politiques se mêlent de la situation

Les tensions sont telles entre le club et ses soutiens locaux et ses fans, que la classe politique bordelaise s’en mêle. Le maire sortant Nicolas Florian a demandé à rencontrer King Street et non le PDG du club Frédéric Longuépée. C’est un premier désaveu pour l’ancien cadre du PSG et de Paris 2024.

Derrière, Pierre Hurmic conseiller municipal et métropolitain souhaite participer à cette rencontre. Sans oublier Philippe Poutou le candidat d'extrême gauche. Tous les acteurs ou presque du second tour des élections municipales à Bordeaux ont communiqué sur la situation du club. Tous ont pointé du doigt l'attitude du club.

L'incapacité de la direction des Girondins de Bordeaux à gérer le club dans ses relations avec ses supporters et les locaux a terni jusqu'à l’image de la ville de Bordeaux. 

Les Girondins de Bordeaux font partie du patrimoine de la ville de Bordeaux et de la région. C’est bon de le rappeler.

Crise financière sans précédent

Si les comptes du FCGB étaient au beau fixe, nous aurions un élément de satisfaction à présenter. Il n’en est rien. Bordeaux accusera presque selon les estimations 60 M€ de déficit au terme de cet exercice. C’est historique. Le club vit au-dessus de ses moyens. 

De plus, la crise du Covid-19 a pour conséquence une perte des revenus de billetterie et de sponsoring. Les revenus liés aux droits télés seront compensés par la LFP.

Le rendez-vous devant la DNCG fin juin sera capital pour la suite de la saison. Sans lettre de confort de King Street au gendarme financier du foot français, Bordeaux ne pourra pas valider ses comptes. Des sanctions pourraient alors être prises. Ce serait une crise de plus à gérer pour la direction du club.

Pour conclure, les chantiers à boucler sont nombreux pour permettre au sportif de reprendre sereinement. Il reste un mois à King Street pour ne pas tout gâcher.

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